Sikasso est la seconde ville du Mali avec une population estimée à . Elle se situe au sud du pays à proximité des frontières burkinabée et ivoirienne. La ville est le chef-lieu de la région et du cercle de Sikasso. La cité s'urbanise à la fin du XIXème siècle à l'apogée du royaume Sénoufo de Kénédougou dirigé par la dynastie Traoré et devient la capitale du royaume. Sikasso bénéficie d'un climat tropical de savane favorable à l'agriculture qui fait d'elle un important marché agricole. vignette|gauche|Le tata de Sikasso, illustration de Édouard Riou publié dans Du Niger au golfe de Guinée, Hachette, 1892, de L.G Binger, La ville de Sikasso a été fondée au début du par Mansa Daoula Traoré. Elle fut la capitale du royaume du Kénédougou. Un tata (muraille défensive) y fut construit par Tiéba Traoré, roi du Kénédougou, afin de protéger la ville contre les attaques de Samory Touré puis celles des troupes coloniales françaises. Louis-Gustave Binger rencontre Samory à Sikasso le . Il laisse une longue description du tata de Sikasso. Le tata a été agrandi et renforcé par Babemba Traoré. Cet édifice est menacé de disparition en raison de la pression du développement de la ville. Le Conseil des ministres du a adopté un projet de décret portant classement du Tata de Sikasso et éléments associés dans le patrimoine culturel national. En avril 1898, le colonel Maxime Audéoud prend prétexte du refus de Babemba Traoré, successeur de Tiéba, à l'établissement d'une garnison française pour attaquer la ville. Les trois enceintes du Tata ont résisté à Samory mais pas aux obus modernes et malgré les violentes contre-attaques des défenseurs, la ville est prise au terme de deux jours de siège, le et mise à sac. Dans les années 1950, dans le cadre de l'A.O.F. et du Soudan français, les institutions municipales sont mises en place. Le 17 février 1954, par un premier arrêté, la ville est érigée en commune mixte . Le 22 mai 1956, par un second arrêté elle devient une commune de moyen exercice.