La Bretagne (Britannia en latin) est la province romaine qui, du premier au cinquième siècle, couvrait une partie de l'île de Grande-Bretagne correspondant à des territoires qui devinrent par la suite ceux de l'Angleterre, du pays de Galles et du sud de l'Écosse. Pour les Romains, la Bretagne constituait « la terre la plus écartée et le dernier boulevard de la liberté » ; d'après l'écrivain Tacite : « Il n’y a plus de peuples au-delà, rien que des flots et des rochers ». vignette|gauche|Tribus britanniques frappant monnaie, avant la conquête romaine. Avant la conquête romaine, la Bretagne est habitée par des peuples celtes et belges (dans le sud-est de l’île). Des relations de longue date existent avec les civilisations méditerranéennes pour le commerce de chiens de chasse, d'esclaves et de métaux : initialement au départ des Cornouailles, les centres de commerce se sont progressivement déplacés vers l'est. Grâce au nombre de vestiges que le site a laissé, on estime qu'Hengistbury Head en constitua un pôle vers le Ce déplacement pourrait être en relation avec l'évolution de la situation sur le continent. Les îles Britanniques, riches en minerais (or d'Irlande, étain de Cornouailles), ont entretenu des relations avec Carthage notamment, car les ressources en étain étaient limitées dans le monde méditerranéen. L'existence de la Bretagne est mentionnée pour la première fois dans un périple marseillais du sous les noms de Ierne (Eire, Irlande) et Alien (Grande-Bretagne). Au , le navigateur marseillais Pythéas les désigne comme « îles Prétaniques » (le mot prétare signifie étain). Au , des itinéraires réguliers furent établis entre la Bretagne et la Méditerranée, et des marchands gaulois, les Vénètes en particulier, servirent d'intermédiaires. Des passerelles commerciales existaient donc aussi avec la Gaule du nord. Les îles Britanniques sont peuplées d'envahisseurs celtiques surimposés aux vieilles populations de l'Âge du bronze, mais ces peuples sont assez différents d'une région à l'autre.
Nicolas Jean Philippe Guex, Christian Iseli