vignette|400px|La bataille d'Azukizaka de 1564 est l'affrontement décisif entre Ieyasu et les ikki.
Les sont des foules de paysans, de moines bouddhistes, de prêtres shintoïstes et de nobles locaux japonais, qui se soulèvent contre l'autorité des samouraïs aux . Ils suivent les croyances du Jōdo shinshū (véritable Terre Pure), secte du bouddhisme , , Et religion Ikko qui enseigne que tous les croyants sont également sauvés par la grâce d'Amida Buddha. Ces groupes sont peu organisés, et Rennyo, le chef du Jōdo shinshū, secte Hongan-ji de l'époque, est la seule personne pouvant être considérée comme ayant une influence sur eux. L'attitude de Rennyo vis-à-vis des Ikkō-ikki est cependant très ambivalente et pragmatique. Tandis qu'il peut utiliser la ferveur religieuse des Ikkō-ikki pour la défense des établissements du temple, il prend également soin de se démarquer de l'ensemble de la révolte sociale du mouvement des Ikkō dans son ensemble, et de la violence offensive en particulier. Les moines pratiquant du Jōdo shinshū sont en réalité de grands manipulateurs, en général, et utilisent les Ikkō-ikki pour augmenter le nombre de leurs croyants. Ils ne se montrent d'ailleurs jamais vraiment partisans des revendications sociales des Ikkō-ikki et préfèrent toujours prendre leurs distances avec ces paysans et les ji-samouraï trop révolutionnaires.
Les Ikkō-ikki sont, dans un premier temps, disparates et désorganisés, adeptes des enseignements de Rennyo. Son travail de missionnaire et sa nomination au poste d'abbé du Hongan-ji date de 1457, aussi peut-il être dit que les Ikkō-ikki apparaissent alors. En 1471, Rennyo est contraint de fuir Kyoto et établit un nouveau temple de la branche Hongan-ji à Yoshizaki dans la province d'Echizen ; c'est dans ce temple qu'il commence à attirer un important groupe de fidèles parmi les paysans et les agriculteurs. L'année 1488 voit le premier soulèvement violent, la première grande action organisée de la part des Ikkō-ikki.