L'histoire de la Pologne commence au , sous le règne de et de la dynastie Piast. C'est sous son règne que les souverains polonais se convertissent au christianisme. La Pologne devient rapidement au Moyen Âge une puissance régionale, tout en essayant régulièrement de sortir de l'influence du Saint-Empire romain germanique et de repousser le Drang nach Osten. C'est ainsi qu'à partir du , le royaume de Pologne doit lutter contre les Chevaliers Teutoniques qui ont colonisé la Prusse et une partie de la Poméranie.
Le pays atteint son apogée au et au s, sous la dynastie des Jagellons, après l'union du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie formant la république des Deux Nations, alors le plus vaste État d'Europe. Mais durant le et surtout le , la république est engagée dans de nombreux conflits militaires qui lui font perdre une grande partie de sa superficie, notamment sous le coup de l'expansion de l'Empire russe. À la fin du , après trois partitions, la république des Deux Nations est partagée entre la Prusse, l'Autriche et la Russie. Au cours du , la majorité des territoires dont s'était emparée l'Autriche passe sous contrôle russe.
La Pologne ne retrouve son indépendance qu'en 1918, dans des frontières qui sont issues, à l'Ouest, des anciennes limites de l'Empire germanique et qui, à l'Est, sont fixées par la paix de Riga qui met fin aux offensives de la Russie soviétique. Outre la majorité polonaise, ce territoire inclut d'importantes minorités allemandes, lituaniennes, biélorusses, ukrainiennes, néerlandaises et juives. Par le pacte Hitler-Staline, le pays est à nouveau partagé durant la Seconde Guerre mondiale entre l'Allemagne nazie et l'URSS, qui y appliquent des mesures très sévères d'extermination des élites et, par les nazis, de la communauté juive. À la fin de la guerre, l'URSS conserve la partie orientale de la Pologne de 1921-1939. En contrepartie partielle de cette perte, la Pologne reçoit de l'Allemagne vaincue les territoires de la Poméranie orientale, de la Prusse-Orientale du Sud et de la Silésie, peuplées en majorité d'Allemands depuis cinq siècles.