vignette|Carte des homicides à Washington, D.C. La cartographie de la délinquance (crime mapping en anglais, criminografia en italien) est utilisée par les analystes des forces de l'ordre pour cartographier, visualiser et analyser les schémas d'occurrences de la délinquance. C'est un élément essentiel de l'analyse criminelle et, en Amérique du Nord, de la stratégie policière CompStat (en). La cartographie de la délinquance, qui s'appuie sur un système d'information géographique (SIG), permet aux analystes en criminologie d'identifier des foyers de délinquance, de même que d'autres tendances et motifs répétitifs. Grâce au SIG, les analystes de la délinquance peuvent superposer d'autres couches de données telles que les données démographiques issues du recensement, l'emplacement des prêteurs sur gages, les écoles, etc. pour mieux comprendre les causes sous-jacentes de la délinquance et aider les responsables des forces de l'ordre à concevoir des stratégies pour traiter le problème. Le SIG est également utile pour les opérations de maintien de l'ordre, telles que l'affectation des agents de police et les départs en missions d'urgence. Le comportement géographique des délinquants a fait l'objet de plusieurs théories explicatives : la criminologie environnementale (en), qui a été conçue dans les années 1980 par Patricia et Paul Brantingham, la théorie de l'activité opportuniste (en), développée par Lawrence Cohen et Marcus Felson et publiée en 1979, et la théorie du choix rationnel (en), développée par Ronald V. Clarke et Derek Cornish, initialement publiée en 1986. Ces dernières années, la cartographie de la délinquance et l'analyse criminelle ont incorporé des techniques d'analyse spatiale, afin d'accroître leur rigueur statistique et de corriger les limites inhérentes aux données spatiales, y compris l'autocorrélation et l'hétérogénéité spatiales. L'analyse spatiale aide à analyser les données sur la délinquance et à mieux comprendre pourquoi et pas seulement où la délinquance survient.