vignette|droite|redresse=1.35|Talmud de Babylone.
La Halakha (הלכה « Voie », Halokhe selon la prononciation ashkénaze, plur. halakhot) regroupe l’ensemble des prescriptions, coutumes et traditions collectivement dénommées « Loi juive ».
Essentiellement fondée sur la Bible hébraïque et, dans le judaïsme rabbinique, sur le Talmud, la Halakha guide la vie rituelle ou les croyances de ceux qui la suivent et les nombreux aspects de leur vie quotidienne. Basée sur les acquis des générations précédentes et les discussions et débats portant sur les problèmes de la génération présente, elle connaît de nombreuses variantes entre les diverses communautés et factions juives, du fait de leur dispersion dans le temps et l’espace.
Elle est, jusqu’à l’ère moderne, le pilier et ciment de nombreuses communautés juives, qui sont régies par ses règles civiles et religieuses. Avec l’avènement de la Haskala et de l’émancipation des Juifs, ceux-ci se retrouvent citoyens de pays pratiquant la « séparation de l'Église et de l'État », et elle devient pour beaucoup « facultative ». De nouveaux courants émergent qui s’écartent du modèle traditionnel, renommé orthodoxe, pour proposer des alternatives plus souples et moins fidèles aux sources, tandis que les courants demeurés observants campent sur les lois en vigueur jusque-là voire ne tolèrent plus le moindre changement ou nouveauté. L’État moderne d'Israël, en sa qualité d'« État juif », se fonde partiellement sur la Halakha orthodoxe pour quelques domaines de statuts familiaux et personnels, notamment les lois sur le mariage et le divorce.
Les premières lois sont données dès le Livre de la Genèse avec l’obligation de procréer donnée au premier couple, la circoncision donnée à Abram, et la coutume de ne pas manger le nerf sciatique à la suite du combat de Jacob avec l’ange. Cependant, c’est à partir d’ que les lois spécifiquement mosaïques, à commencer par la sanctification du nouveau mois, sont prescrites au travers des livres de l’Exode, du Lévitique et des Nombres.