La dixième bataille de l'Isonzo est une opération militaire de la Première Guerre mondiale, qui eut lieu entre le et le , entre l'armée italienne et l'armée austro-hongroise. Après 9 attaques en 18 mois, le chef d'état-major italien Luigi Cadorna décide de lancer une dont l'objectif reste de briser le front austro-hongrois pour s'emparer de Trieste. Cette attaque est celle de la dernière chance pour les italiens : l’affaiblissement des troupes austro-hongroises due à cette guerre d'attrition est telle que l'intervention des troupes allemandes se dessine. Pour les italiens les pertes subies sont encore plus lourdes, les remplacements deviennent difficiles. Les britanniques et les français sont décidés à venir en aide aux italiens en cas d'urgence, mais seulement si l'Allemagne aidait militairement les Austro-Hongrois à grande échelle. En conséquence, au début de l’année de 1917, Nivelle envoie Ferdinand Foch rencontrer Cadorna et définir un plan d'urgence afin de répondre à toute éventualité. Le plan sera finalement accepté à la fin , mais trop tardivement pour venir en aide aux Italiens avant le désastre de Caporetto, lors de la douzième bataille de l'Isonzo. Le Haut-Commandement français demande au général Cadorna de lancer une offensive générale dans le secteur de l'Isonzo, afin de la coordonner avec leur offensive sur l’Aisne, commencée en . Comme convenu, Cadorna lance la dixième bataille de l’Isonzo le . Les Italiens déploient 38 divisions contre seulement 14 aux Austro-Hongrois. Le , l’artillerie italienne commence le pilonnage des positions austro-hongroises. Après 2 jours et demi de bombardements sur le front de Tolmino jusqu'à la mer Adriatique, les Italiens lancent une attaque près de Gorizia; le front austro-hongrois est rompu dans le sud de la ville. Cette fois l’attaque a deux objectifs : le premier est de parvenir à effectuer une percée sur la ville de Trieste en traversant le plateau Carsique au sud-est de Gorizia sur un front de ; le second objectif, est la conquête du Mont Saint-Gabriel, donnant accès à la Vallée de Vipava et ouvrant ainsi une seconde voie pour conquérir Trieste.