L’historicisme est un courant artistique puisant ses sources et son inspiration dans le passé, tout en privilégiant une approche rationnelle. L'historicisme se développa tout au long du jusqu'à l'entre-deux-guerres.
L'historicisme, comme d'autres courants artistiques occidentaux du , puise son inspiration dans les formes du passé. Dès le , le néoclassicisme affirmait déjà sa volonté de retrouver la pureté formelle des œuvres passées, en particulier dans l'architecture antique, mais aussi dans les arts picturaux et plastiques. Mais l'historicisme poursuit surtout une démarche rationnelle, non dénuée de romantisme.
On assiste à un fort engouement pour l'histoire de l'humanité, un engouement très usité par les peintres du , qui se basent sur l'histoire chrétienne, antique, mythologique ou plus récente encore, c'est l'apogée de la peinture d'histoire, qui deviendra vite de la peinture d'académie.
À partir du début du , le mouvement romantique montre son admiration pour l'histoire et les arts médiévaux, de ce fait on assiste à une grande exploitation de l'art gothique voire antérieur, et de nombreuses toiles historiques naissent, représentant exclusivement des événements survenus au Moyen Âge et veillant à rendre le plus justement possible des vues de l'époque.
L'historicisme a pour but de remettre en valeur des styles architecturaux anciens et parfois dits « dépassés ». Ici encore le romantisme apporte avec lui le développement de l'architecture néogothique se fondant dans les formes médiévales, alors que la mode est au néoclassique.
En Allemagne, on assiste dès la première moitié du à un engouement pour la mode historiciste, mode qui s'accentue sous Guillaume II d'Allemagne, de même au Royaume-Uni pendant l'ère victorienne. Cet ensemble de styles se retrouvant à la même époque crée un attachement nouveau en Europe pour l'architecture et les arts en général, le tout lié aux innovations de la Révolution industrielle, cette nouvelle mode est à la base des expositions universelles.