Moloch ou Molech est une divinité dont le culte était pratiqué dans la région de Canaan selon la tradition biblique. Il apparaît dans un contexte lié à des sacrifices d'enfants par le feu.
Le nom est écrit מֹלֶך dans le texte massorétique de la Bible hébraïque et Μολὸχ dans la Septante grecque.
Le nom « Molech » figure neuf fois dans le texte massorétique : cinq fois dans le Lévitique, deux fois dans le livre des Rois, une fois dans le livre de Jérémie et une fois dans le livre de Sophonie [So 1,5]. L'étymologie du nom se rattache à la racine ouest-sémitique mlk qui signifie « régner, être roi ». Les textes en araméen ne sont pas vocalisés, et le mot מלך, réduit aux consonnes mlk peut signifier « le roi », en hébreu melek. Seul le rétablissement des voyelles permet de faire la différence. On a proposé que le terme Molech serait une variante de « roi », appellation honorifique pouvant s’adresser à des divinités différentes. Sa vocalisation mōlek dans le texte massorétique peut correspondre au participe d'une forme verbale qal (qotel) ou résulter de l'utilisation des voyelles du mot bōšet (« honte »), une déformation délibérée de melek « roi » dans une visée polémique.
En dérivent Mel-ek (turc), Mel-ek Taus (yézidi, kurde), Mol-och (cananéen), Mal-ak (arabe), Mal-aggii (somali), Mala-ika (swahili), Mala-ikat (soudanais), Malã'ika (haoussa), Meli’āku-mi (amharique).
Dans la Bible, le culte de Moloch est lié à des sacrifices d'enfants par le feu. Le livre du Lévitique condamne fermement cette pratique [Lv 18:21]. Pour la Bible, ce culte est une pratique cananéenne. Les parallèles avec d'autres cultes de la zone syro-palestinienne semblent indiquer que Moloch est à l'origine une divinité liée au monde souterrain, au monde des morts. Il est possible qu'un tel culte ait existé à proximité de Jérusalem à l'âge du fer, dans la vallée de Hinnom, dans un lieu appelé Tophet. Les rois Achaz et Manassé sont accusés d'avoir sacrifié leurs enfants à Molech. Le roi Josias est réputé avoir fait disparaitre ce culte.