250px|thumb|Drapeau du royaume de Birmanie en 1868 ().
La dynastie Konbaung (birman ကုန်းဘောင်ခေတ်), 1752-1885, parfois appelée la dynastie d'Alaungpaya (ou la maison d'Alompra par les colonisateurs britanniques) fut la dernière de la monarchie birmane. Elle fut fondée par Alaungpaya, un chef de village qui avait mené une rébellion contre les Môns, et succéda à la dynastie Taungû (1531-1752).
La dynastie Konbaung mena une politique expansionniste, lançant des campagnes contre Manipur, l'Arakan, l'Assam, le royaume môn de Pégou et le royaume thaï d'Ayutthaya, établissant ainsi le troisième empire birman. À travers les guerres et les traités avec la Grande-Bretagne, l'État moderne du Myanmar lui doit ses frontières actuelles.
Le second fils d'Alaungpaya, Hsinbyushin, monta sur le trône après le court règne de son aîné Naungdawgyi (1760-1763). Il poursuivit la politique expansionniste de son père et prit finalement Ayutthaya en 1767, après sept ans de lutte.
Le concept traditionnel de royauté en Asie du Sud-Est, avec son aspiration à la « Monarchie universelle », créant son propre Mandala, ou champ d'influence au sein de l'univers Jambudipa, en même temps que la possession de l'éléphant blanc qui l'autorisait à adopter le titre de Hsinbyushin ou Hsinbyumyashin (Seigneur de/ou des Éléphants blancs), joua un rôle important dans leur comportement. Celui-ci dépendit aussi, de façon plus terre-à-terre, de la menace de raids périodiques et de soutien aux rébellions internes que faisaient peser les royaumes voisins (Môn, Thaï, Shan et Manipur).
Pour défendre son royaume, la dynastie mena quatre guerres successives contre la dynastie chinoise des Qing, qui s'inquiétait de son expansion vers l'est. En 1769, en dépit de sa victoire sur les armées chinoises, le roi Hsinbyushin chercha à conclure avec la Chine un traité de paix et de commerce pour maintenir les échanges entre les deux pays, qui étaient importants pour la dynastie à cette époque. Les Qing acceptèrent d'ouvrir leurs marchés aux produits birmans et le commerce transfrontalier reprit en 1788, après la réconciliation.