Dans la religion grecque antique, Hermès ( en grec, en dorien) est une des divinités de l'Olympe. Il est le messager des dieux, principalement de Zeus, au même titre qu'Iris, et leur intermédiaire auprès des hommes.
Donneur de la chance, inventeur des poids et des mesures, gardien des routes et carrefours, il est le dieu des voyageurs, des bergers, des commerçants, des voleurs et des orateurs. Il conduit les âmes aux Enfers.
Il tient une place importante dans la mythologie grecque en intervenant dans de nombreux mythes. Son équivalent latin est Mercure.
Le nom d'Hermès Hermeíãs d'où ionien-attique Hermễs semble attesté dans les tablettes mycéennes. L'absence d'étymologie sûre a suggéré que le dieu pouvait être une divinité préhellénique ou empruntée, mais aucune de ces hypothèses n'a conduit quelque part.
Néanmoins, Felice Vinci et Arduino Maiuri rapprochent son nom du terme sanskrit gharmah, « chaleur », dont la racine se retrouve dans l'adjectif grec θερμός, « chaud », « ardent » (ainsi que dans l'arménien jerm). Selon eux, il est raisonnable de supposer qu'un ancien dieu du feu se cache derrière ses traits
Selon Jean Haudry, son origine lunaire « largement estompée » est néanmoins révélée par le jour de sa naissance : le quatrième jour du mois qui commence après les trois jours de la nouvelle lune. Pour Ernst Siecke, Hermès est un ancien dieu lune indo-européen. Son qualificatif d' peut être interprété comme celui « qui gonfle dans la clarté », une désignation de la lune dans sa phase ascendante. Il est lié à la déesse lunaire Hécate.
Des éléments importants de sa légende suggèrent d'identifier Hermès à un ancien « Feu divin » : comme Héphaïstos et Prométhée, il est présenté comme l'inventeur de l'allumage du feu par frottement. Son association avec Hestia, la divinité du feu sacré et du foyer, est caractéristique du couple contrasté entre feu mobile et foyer fixe. Hermès représente le feu ouvert, allumé dans les bivouacs par ceux qui voyagent, travaillent ou errent la nuit, tels les bergers, les marchands, les voyageurs et les voleurs, soit, tous ceux qui dans la Grèce antique le considéraient comme leur dieu tutélaire.