Les Hwicce sont un peuple anglo-saxon qui apparaît au dans le sud-ouest de l'Angleterre, autour de la vallée de la Severn. Leur royaume, dont les frontières sont mal connues, paraît coïncider au moins partiellement avec le diocèse de Worcester, les premiers évêques de cette cité portant le titre d’Episcopus Hwicciorum. Certains de leurs souverains, notamment Osric, sont liés aux origines chrétiennes de Gloucester. Quelques noms de lieux enfin conservent une trace de leur nom, comme la forêt de Wychwood dans l'Oxfordshire, le village de Whichford dans le Warwickshire ou le district de Wychavon dans le Worcestershire).
Bien que, selon la Chronique anglo-saxonne (AD 577), la région de la Severn ait été conquise par Ceawlin, l'un des premiers rois du Wessex, les Hwicce y apparaissent comme indépendants de leurs puissants voisins et, à en juger d'après nos faibles sources, se montrent plutôt ouverts vers le nord et la Mercie.
Les Hwicce sont mentionnés pour la première fois, sous le nom de Hwinca, dans un document du , le Tribal Hidage, qui donne une liste de 34 entités territoriales avec leur superficie. Le « royaume » des Hwicce y comprend hidas (le hide se définissant en principe comme la surface nécessaire pour l'entretien d'une famille de paysans) – pour comparaison, la Mercie en comprend et le Wessex .
Bède nous donne en passant les noms d'Eanfrith et d'Eanhere, qui sont respectivement le père et l'oncle d'Eafe (Ebba), l'épouse du roi du Sussex Æthelwealh. Il ajoute qu'Eafa avait été baptisée dans son pays (alors que son mari ne l'est pas encore) et qu'Eanfrith et Eanhere sont chrétiens, ainsi que tout leur peuple.
Ce christianisme – qui précède également la conversion des Gewissae du Wessex – paraît une originalité des Hwicce. Ils n'ont apparemment pas été convertis par les missionnaires venus du continent, comme la plupart des autres Anglo-Saxons. Auraient-ils été touchés par la prédication des moines de Lindisfarne qui se développe en Mercie sous le règne de Penda (633-655) ? Il serait dans ce cas très étonnant que Bède n'en parle pas.