Le trouble de la dépersonnalisation est un trouble dissociatif dans lequel un individu éprouve de manière durable ou répétitive des sentiments de dépersonnalisation et/ou de déréalisation. Le critère diagnostic inclut des sentiments persistants ou récurrents de détachement ou d'éloignement de soi-même. Des moments occasionnels de dépersonnalisation peuvent se produire, de fortes sensations persistantes ou récurrentes peuvent être un signe de gravité. Le diagnostic du trouble est fait lorsque la dissociation est persistante et interfère avec les fonctions habituelles et sociales. Le trouble de la dépersonnalisation peut être causé par des événements traumatisants, tels abus ou agressions sexuelles, physiques ou émotionnelles durant l'enfance ; voire accidents, guerre et torture. L'utilisation de substances psychoactives ou psychotropes est un facteur de risque. Pendant l'expérience de dépersonnalisation, l'appréciation de la réalité peut demeurer intacte. Si ces symptômes sont considérés comme protégeant la personne de stimuli négatifs, le trouble de la dépersonnalisation peut être considéré comme un mécanisme de défense. Ce trouble a été rebaptisé trouble de la dépersonnalisation-déréalisation dans le DSM-5. 26 à 74% des individus vivent une dépersonnalisation-déréalisation transitoire au moins une fois dans leur vie. Environ 1 à 2% des gens souffrent d'un trouble de la dépersonnalisation-déréalisation chronique/sévère. Certaines de ces études semblent estimer les taux de dépersonnalisation-déréalisation sans les mélanger et comptabiliser avec d'autres troubles comme la schizophrénie, voire avec les psychoses en général. Les données et précisions manquent et le taux pourrait être sous-estimé. Le trouble de la dépersonnalisation est souvent comorbide avec les troubles anxieux, les peurs panique, le syndrome de stress post-traumatique, la dépression clinique, la schizophrénie, le trouble bipolaire et le trouble de la personnalité borderline. Le cannabis, l'ecstasy et d'autres substances psychoactives peuvent également en être responsables.
Maria del Carmen Sandi Perez, Jocelin Grosse, Olivia Zanoletti, Simone Astori, Sophie Elizabeth Walker, Silvia Monari
Dimitri Nestor Alice Van De Ville, Julian Gaviria