est, depuis 1999, l'hymne officiel du Japon. Ce poème, adressé à l'empereur du Japon, est un waka, ancien style poétique japonais de l'époque de Heian.
Parmi tous les hymnes nationaux du monde, le texte de celui du Japon, Kimi ga yo, un poème de la forme tanka, est le plus ancien ; il est extrait d'une anthologie de poésie datant du . D'auteur inconnu, il est aussi l'un des plus courts, avec les hymnes de la Jordanie et de Saint-Marin. À partir du , Kimi ga yo devient une proclamation solennelle, pouvant se traduire par une formule exprimant la révérence due au pouvoir impérial, telle que « longue vie à l'empereur ; gloire à son règne ».
Bien que joué depuis la restauration de Meiji en tant qu'hymne national, et récité depuis des temps très anciens lors d'événements importants, Kimi ga yo n'est devenu officiellement l'hymne national du Japon que le (promulgation de la « loi sur le drapeau national et l'hymne national »), en même temps que le Hinomaru devenait le drapeau officiel du Japon.
Les paroles de ce waka sont apparues pour la première fois dans un recueil de poème, le Kokin wakashū (), comme un poème anonyme. Vers 1869, au tout début de l'ère Meiji, John William Fenton, un chef d'orchestre militaire en visite dans le pays recommanda à Iwao Ōyama, un officier du clan Satsuma, de choisir un hymne national pour le Japon, car le pays en était alors dépourvu. Ōyama approuva l'idée et choisit le waka pour les paroles du futur hymne. Fenton composa ainsi une première mélodie pour l'hymne nippon mais celle-ci fut rapidement écartée car elle manquait de solennité. Une seconde version, définitive, fut composée par Hayashi Hiromori et jouée la première fois lors de l'anniversaire de l'empereur Meiji, le .
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, le camp des vaincus inclut le Japon. Sous le commandement du général Douglas MacArthur, les Alliés de la Seconde Guerre mondiale s'installent sur le sol nippon.