Une icône (du grec ancien εἰκών, eikon, « image »), est une représentation de personnages saints dans la tradition chrétienne. L'icône possède un sens théologique profond qui la différencie de l'. L'icône est complètement intégrée dans la catéchèse orthodoxe mais aussi dans celle des Églises catholiques orientales qui ont préservé la tradition de l'icône ainsi que dans une partie de l'Église catholique occidentale et dans les Églises non-chalcédoniennes. En tant qu’images saintes, les icônes font partie intégrantes de la liturgie pour les orthodoxes, et leur vénération est devenue un dogme de la foi, depuis le septième concile œcuménique. Les icônes ont été soumises, dès le , par les Églises de la Pentarchie, à de sévères contraintes artistiques (sources d'inspiration stéréotypées, rigueur du trait, jeux des couleurs). Jusqu'à nos jours, ces canons se sont perpétués, assurant l'étonnante continuité de cette peinture dédiée à la gloire de Dieu.
Dans l’Église orthodoxe, les icônes sont saintes et il est courant de voir des fidèles effectuer des gestes de dévotion en l'honneur des icônes. Dans la confession orthodoxe, il est aussi important de vénérer l'icône que d'écouter la parole ou de lire les écrits. Actuellement, les chrétiens de confession catholique réutilisent de plus en plus l'icône dans la liturgie, sans lui donner la même richesse que dans l'usage qu'en font les chrétiens orthodoxes.
Aujourd'hui, ce mot voit son sens élargi pour se rapporter aux personnages sacrés de toute religion.
L'art de l'icône s'est épanoui dans l'espace de l'empire romain d'Orient, dit (depuis le ) empire byzantin. Même si la « grammaire iconographique » (représentations historiées et langage des images) reste la même dans l'ensemble du christianisme, chaque moitié de l'Europe connaît un développement esthétique et théologique propre. En Occident, l'évolution représentative qui suit l'art paléochrétien prend les formes du roman (encore très proche du byzantin), puis du gothique, de la renaissance italienne, du baroque...