La révolution de Velours (en tchèque : sametová revoluce) ou révolution douce (en slovaque : nežná revolúcia), remarquable — d'où son nom — par le peu de sang versé, se déroula en Tchécoslovaquie du au , précipitant la chute du régime du Parti communiste tchécoslovaque et la fin de la République socialiste tchécoslovaque, dans la lignée de la chute des régimes communistes de l'Est européen.
L'année 1988 est, pour les Tchèques, l'anniversaire de plusieurs événements historiques fondamentaux tous relatifs à leur indépendance : 1918 marque la création de la Tchécoslovaquie, 1938 les accords de Munich, 1948 le coup de Prague, 1968 le Printemps de Prague et l'invasion par les armées du Pacte de Varsovie. Les autorités communistes intensifient alors la répression contre les activités de la Charte 77. Cependant, quelques manifestations notables ont lieu dans toute la Tchécoslovaquie, telles que :
le , manifestations à Prague (anniversaire de la proclamation de la république en 1918) ;
le , manifestation autorisée pour la défense des droits de l'homme sur la place Škroupovo à Žižkov ;
le et , « semaine Palach », une série de manifestations commence le 15 janvier dans le cadre de l'anniversaire de la mort de Jan Palach;
le , manifestation commémorative contre l'intervention des armées du pacte de Varsovie ;
le , manifestation place Venceslas ;
le , et , manifestation écologique à Teplice.
L’État socialiste tchécoslovaque était, en réalité, très fragilisé par cette prise de parole des citoyens. Celui-ci commence à vaciller quand des milliers de citoyens est-allemands prennent la fuite de l’Allemagne de l’Est quand ils apprennent l’ouverture de la frontière hongroise au mois de et l’ambassade d'Allemagne fédérale à Prague se transforme en un camp de réfugiés pour plusieurs centaines de personnes que le gouvernement est-allemand ne peut plus empêcher de partir.
Après la chute du mur de Berlin, le et l’ouverture du rideau de fer, les scènes de joie qui éclatèrent à Berlin furent suivies à Prague par télévision interposée, ce qui encouragea la contestation.