vignette|350px|La Tchécoslovaquie, au temps de la République socialiste, avec ses deux composantes d’alors : la République socialiste tchèque et la République socialiste slovaque.
La dissolution de la Tchécoslovaquie est le processus politique qui conduit, en 1992, à la dissolution de la République fédérale tchèque et slovaque et à la partition et transformation de l'État tchécoslovaque en deux États indépendants : la Tchéquie, sous la forme de la République tchèque, et la Slovaquie, sous la forme de la République slovaque.
À la suite de la chute des régimes communistes en Europe, fin 1989, le Parti communiste tchécoslovaque abandonne le pouvoir et cesse d'être parti unique : le , le premier gouvernement non-communiste est formé. Alexander Dubček, qui vingt ans auparavant avait initié le « socialisme à visage humain », est élu à la tête du parlement le ; le lendemain, le porte-parole de la contestation, le dramaturge dissident Václav Havel, est élu à la présidence de la fédération, peu après rebaptisée « République fédérale tchèque et slovaque ».
La désignation à la tête des gouvernements slovaque et tchèque respectivement du nationaliste slovaque Vladimír Mečiar, et du néolibéral pro-européen Václav Klaus révèle les divergences d'intérêt des deux républiques fédérées, les Slovaques réclamant notamment plus de décentralisation, alors que Prague souhaitait un gouvernement fédéral plus fort, capable de représenter les deux nations face aux exigences de l'Union européenne.
Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une formule fédérale adaptée. Mais, le , le parlement slovaque adopte la déclaration d'indépendance de la nation slovaque. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à Bratislava et s'accordent sur les modalités de la séparation du pays. Václav Havel, regrettant la partition, démissionne le ; le Premier ministre Jan Stráský, qui a remplacé Marián Čalfa, assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque.