Les Alamans ou Alémans (du germanique all-mann, litt. « tous les hommes » , « gens de toutes sortes » ou "hommes complets" ; en allemand Alamannen ou Alemannen) étaient une confédération de tribus germaniques principalement suèves établies d'abord sur le cours moyen et inférieur de l’Elbe puis le long du Main. Apparaissant pour la première fois dans les textes romains en 213, ils conquirent les Champs Décumates en 260 pour se répandre ensuite sur un territoire couvrant une partie de l’Helvétie (la Suisse), la Décumanie (le pays de Bade) et une partie de la Séquanaise (l’Alsace) où ils contribuèrent à la germanisation de ces régions précédemment romanisées. En 496, les Alamans furent vaincus par le Franc Clovis, qui annexa leur territoire à son royaume. En 746, la quasi-totalité de la noblesse Alémanienne est massacrée à Cannstatt ce qui renforce le contrôle Franc sur le pays.
Après le traité de Verdun, ces territoires firent partie de la Francie orientale avant de constituer le duché de Souabe du .
La signification précise du nom Alamans (d’abord orthographié Alamanni, puis Alemanni) qui apparaît pour la première fois sous la plume de Dion Cassius en 289 et de leur territoire (Alamania) en 297 est incertaine. Il est probablement d’origine germanique signifiant « les hommes dans leur ensemble » ou « tous les hommes (en armes) ». Selon une autre interprétation, celle de l’historien romain Caius Asinius Quadratus qui se réfère à l’auteur Agathias (vers 580), le terme signifierait un regroupement récent d'individus ou de familles et par conséquent, de façon péjorative, sans tradition.
Le nom de « Suèves » (en latin Suebi), souvent associé à celui d'Alamans dans les sources latines, devint au début du Moyen Âge synonyme de « Alemannen », et remplaça progressivement ce nom. Il existe deux théories pour expliquer cette double dénomination.
Établis en Germanie supérieure, il est possible que les Alamans descendent en grande partie de tribus qui se nommaient Suèves.