La monarchie irlandaise est le régime politique mis en place en Irlande lorsque le pays devient un dominion indépendant au sein du Commonwealth. L'État connu aujourd'hui sous le nom d'Irlande est le successeur de l'État libre d'Irlande qui a existé de 1922 à 1937. Conformément à sa Constitution et aux termes du traité anglo-irlandais qui organise la partition du pays, l'État libre d'Irlande est une monarchie constitutionnelle, en union personnelle avec le Royaume-Uni et d'autres États membres du Commonwealth. Le monarque, en tant que chef de l'État, est représenté dans l'État libre d'Irlande par un gouverneur général, qui exerce la plupart des fonctions dévolues au souverain sur la base des conseils des représentants irlandais élus.
Le Statut de Westminster de 1931 accorde une souveraineté élargie aux dominions du Commonwealth, et permet à l'État irlandais de modifier sa Constitution et de légiférer en dehors des termes du traité. Aussi, la loi sur l'autorité exécutive de 1936, promulguée en réponse à l'abdication d', supprime le rôle du roi d'Irlande à des fins internes et ne lui laisse que quelques fonctions formelles dans les relations extérieures en tant que avec les autres nations du Commonwealth. Entrée en vigueur en , la Constitution de l'Irlande crée quant à elle le poste de président de l'Irlande, qui est pourvu pour la première fois en , mais le monarque conserve son rôle dans les affaires étrangères, laissant ouverte la question de savoir lequel des deux personnages est alors le chef d'État officiel du pays. La loi sur la République d'Irlande de 1948 met fin à la position statutaire du monarque britannique à des fins extérieures et transfert ces fonctions au président avec effet en . À partir de cette date, l'Irlande devient incontestablement une république.
Le traité anglo-irlandais est conclu pour mettre fin à la guerre d'indépendance irlandaise de 1919-1921 entre les révolutionnaires irlandais, partisans d'une République irlandaise, et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande.