Le SIL International classifie comme langue dakota les dialectes parlés par les tribus amérindiennes qui s’appellent, de la même façon, Dakotas, et qui font partie de la plus large nation sioux.
Sur la base des acquisitions de la linguistique siouane des dernières décennies, le choix du SIL de classifier une seule langue dakota paraît plutôt artificieux. En effet, à partir du tout dernier dictionnaire lakota de Jan Ullrich, qui déclare explicitement « incorporer les dialectes dakotas », et non la langue dakota, il est évident que nul élément particulier ne dérive (hormis le nom), qui pourrait relier d’une façon substantielle les deux différents dialectes dakotas, le « santee-sisseteton » et le « yankton-yanktonai », et qui donc permettrait de les classifier, à juste titre, comme une unité linguistique séparée par rapport au troisième des dialectes les plus proches de la chaine linguistique sioux, le lakota. Il s’ensuit logiquement qu’il faudrait classifier singulièrement ISO 639-3, outre le même lakota (), les deux dialectes dakotas (et l’on suivrait ainsi jusqu’au bout les résultats des études de Parks et DeMallie), ou bien il faudrait classifier une unité linguistique dakota-lakota unique, comprenant les trois dialectes sioux en tant que (plus ou moins) mutuellement intelligibles.
Ainsi que déjà signalé, le dakota embrasse deux dialectes principaux, dont chacun est à son tour subdivisé en deux sous-dialectes (outre variantes locales ultérieures), comme il est ensuite indiqué:
Dakota oriental (aussi appelé Santee-Sisseton ou, comme endonyme, Dakhóta)
Santee (Bdewákhatuŋwaŋ, Waȟpékhute)
Sisseton (Sisítuŋwaŋ, Waȟpétuŋwaŋ)
Dakota occidental (aussi appelé Yankton-Yanktonai ou, comme endonyme, Dakȟóta, et traditionnellement classifié d’une façon tout à fait erronée, comme nakota)
Yankton (Iháŋktȟuŋwaŋ)
Yanktonai (Iháŋktȟuŋwaŋna)
Upper Yanktonai (Wičhíyena)
Les deux dialectes diffèrent phonologiquement, grammaticalement et, d’une large mesure, lexicalement aussi.