vignette|upright=0.8|Photographie de propagande nazie datée de 1934, avec la légende « ce malade mental coûte annuellement à l'État ».|alt=photographie de propagande, en noir et blanc et de trois-quarts dos d'un handicapé mental
Idiotie est un ancien terme médical, décrivant la condition de personnes dont le quotient intellectuel (QI) est évalué sous un certain seuil (20, 40 ou 70, selon les époques), en particulier des personnes non verbales. L'idiotie a servi de justification à la mise en place de politiques de sélections eugénistes, l'Aktion T4 et l'extermination des enfants handicapés sous le nazisme. Cette notion a depuis été remplacée par celle de handicap mental, principalement pour des raisons d'éthique.
Le terme idiot est dérivé du latin classique idiota : « ignorant, homme sans éducation », et du grec ancien ἰδιώτης, idiốtês : « individu non spécialiste ». Il désigne au un illettré, puis après le la stupidité, le manque d'intelligence.
Pour Jacques Hochmann, l'« idiot », individu exclu socialement et traité sans humanité, est un précurseur de l'autiste. Le mot a subi un glissement sémantique, puisqu'il provient du grec idiotès, décrivant l'homme privé de fonction sociale au sein de la cité. Au fil du temps, il est venu à désigner l'« homme privé de raison », de langage, ou bien celui dont le langage est incompréhensible, notamment chez Shakespeare. Cette notion est définie médicalement par les aliénistes au , d'abord sous le nom d'« idiotisme », puis sous celui d'« idiotie » en raison de l'homonymie avec une notion de grammaire.
La notion d'« idiot savant », regroupant des cas supposés d'autisme, de trisomie 21 et d'autres handicaps mentaux, apparaît à la fin du dans la littérature médicale, pour désigner des handicapés mentaux excellents dans la réalisation d'une tache particulière, notamment dans L'idiotie et son traitement par la méthode psychologique du Français Édouard Seguin, qui utilise ce nom en 1866.