L'appellation Ashkénazes \aʃ.ke.naz, Ashkenazes ou Ashkenazim (de l'hébreu : אַשְׁכְּנַזִּים) désigne les Juifs d'Europe centrale et orientale. Ils constituent avec les Séfarades et les Mizrahim l'un des principaux groupes ethniques juifs.
Leur nom vient du patriarche biblique Ashkenaz. Les communautés ashkénazes se sont principalement concentrées en Allemagne, en Pologne, en Russie, dans l'ancien Empire austro-hongrois et, de façon plus clairsemée, dans le reste de l'Europe centrale et orientale. Les Ashkénazes sont caractérisés par des coutumes, un héritage culturel et des traditions religieuses particulières. À la différence des communautés séfarades ou mizrahim, la langue vernaculaire des Ashkénazes est le yiddish, variété de moyen haut allemand enrichie d’emprunts à l’hébreu, au polonais et au russe.
Certaines sources attestent leur présence dans toute l'Europe du nord-ouest au début du Moyen Âge. Les Ashkénazes constituent aujourd'hui la catégorie la plus nombreuse du monde juif.
Le nom « ashkénaze » est tiré du Tanakh. Dans la Table des peuples, Ashkenaz est l’un des descendants de Japhet, lui-même fils de Noé. Le Talmud de Babylone identifie Gomer, le père d'Ashkenaz, à Germania. Dans ce contexte, il s'agit cependant d'une région située au nord de la Syrie.
Le talmudiste français Rachi (né vers 1040 à Troyes en France et mort le à Troyes) est le premier auteur à utiliser le mot ashkenaz pour désigner la langue allemande et donc, pour lui, le pays d'Ashkenaz est celui où l'on parle allemand, de même que le pays de Tsarfat est celui où l'on parle français. Ashkenaz désigne la Rhénanie où il a étudié, notamment les villes de Mayence et de Worms. Ce terme est repris dans la littérature rabbinique médiévale pour désigner l'Allemagne. La proximité phonétique entre ashkénaz et saxons a pu contribuer à donner au terme sa signification actuelle mais cette hypothèse paraît peu fondée. À partir de Rachi, aux , « ashkénaze » commence à devenir un terme hébreu courant pour désigner l'Allemagne.