Le terme Nakotas (ou Nakodas ou aussi Nakonas) est l'endonyme utilisé aujourd'hui par les peuples autochtones d’Amérique du Nord qui sont traditionnellement connus par le nom d’Assiniboines (ou Hohes) aux États-Unis, et de Stoneys aussi au Canada. Il s’agit de peuplades de langue sioux qui se sont anciennement détachées du tronc principal de la nation sioux et déplacées aux régions au nord et au nord-ouest de l’originaire Minnesota (Montana, Dakota du Nord et Canada) et qui se sont ensuite changées en fiers ennemis de leurs vieux « alliés ». Traditionnellement, et d’une façon bien généralisée, les tribus faisant partie de la nation sioux (ou dakota au sens large) étaient classées en trois groupements linguistiques : les Dakotas à proprement parler, qui constituaient le groupe le plus oriental (et, de quelque façon, le groupe originel) et qui se nommaient aussi Isáŋyathi ou Isáŋathi (d’où l’appellation européanisée de Santees) ; les Lakotas, qui constituaient le groupe le plus occidental et se nommaient Thítȟuŋwaŋ (nom européanisé en Tetons) les Nakotas, que l’on présumait rassembler les deux tribus centrales des Iháŋktȟuŋwaŋ (Yanktons) et des Iháŋktȟuŋwaŋna (Yanktonnais), dont les Assiniboines se seraient anciennement détachés tout en continuant à parler un dialecte très proche et appelé par le même nom. Au cours des années, cette répartition n'avait été critiquée que très rarement, jusqu’au moment où, en 1978, les anthropologues et linguistes Douglas R. Parks, A. Wesley Jones, David S. Rood, et Raymond J. DeMallie entreprirent une enquête linguistique systématique dans les réserves sioux et assiniboines pour en établir la dialectologie précise. Le résultat a été que soit les Santees soit les Yanktons et les Yanktonnais s'auto-désignaient (et s'auto-désignent) comme « Dakotas », alors que la dénomination de « Nakotas » (ou « Nakodas ») était (et est) apanage des Assiniboines et de leurs parents canadiens, les Stoneys.