Dans la religion musulmane, le terme awra (de l' عورة ʿawra) désigne toute chose restée à découvert ou toute partie du corps que l’être humain cache par la pudeur et faisant partie de sa vie privée, la pudeur étant considérée comme « une branche de la foi ».
Le substantif féminin est emprunté à l'arabe ‘awra (pl. ‘awrât) qui est une notion coranique Le Coran compte, en effet, quatre occurrences du mot ‘awra / ‘awrât : deux en XXXIII, 13 ; une en XXIV, 31 ; et une en XXIV, 58. La ‘awra d'une personne désigne de manière générale les parties de son corps qu'elle ne peut dévoiler, qu’elle ne peut laisser apparaître et qu'autrui ne peut regarder. Les ‘awrât sont aussi une notion juridique.
C’est le même sens qu’on trouve dans le Coran, sourate al Ahzab, verset 13 :
Cette notion d’intimité est citée dans le Coran, sourate al a‘raf, verset 26 :
Il existe entre deux aspects de la awra aussi bien pour l’homme que pour la femme, à couvrir pour la prière et à couvrir en temps normal.
En ce qui concerne la prière, on distingue la awra majeure dite moghalladhah (La partie du corps qui, si elle se découvre, oblige le croyant à refaire sa prière) et la awra mineure dite moukhaffaffah (La partie du corps qui, si elle se découvre, oblige le croyant à refaire sa prière pendant l’heure qui lui est fixée).
awra majeure
Pour l'homme : L'appareil génital et les fesses
Pour la femme : du nombril au genoux
La awra à couvrir pour la prière :
Pour l'homme : La partie située entre le nombril et le genou (la awra majeure étant couverte).
Pour la femme : Tout son corps à part le visage et les mains pour les hanbalites, chafeites et malikites (et les pieds selon les hanafites).
La awra à couvrir en temps normal
Pour l'homme :
La partie située entre le nombril et le genou.
Pour la femme :
En présence d'une femme musulmane : entre le nombril et le genou, entre femme musulmane, les règles de la Awra islamique étant celle de l'homme.
En présence d'une femme non musulmane : entre le haut de la poitrine et le genou.