La place des femmes dans l'islam est le résultat complexe et mouvant de l'interaction entre les différentes sources religieuses musulmanes, leurs interprétations ainsi que l'histoire et la tradition des pays à majorité musulmane. De ce fait, si de manière générale, la charia définit de profondes différences entre le rôle, les droits et les obligations des hommes et des femmes en islam, le statut de la femme dans les différents courants islamiques et dans les différents pays musulmans est soumis à une grande variété, notamment en ce qui concerne le régime des mariages et des divorces, le code vestimentaire, ou encore le statut légal, les droits civiques et l'accès à l'éducation des femmes.
Des pays à majorité musulmane ont déjà eu des chefs d'État ou de gouvernements féminins : Benazir Bhutto (morte assassinée) au Pakistan, Mame Madior Boye au Sénégal, Tansu Çiller en Turquie, au Kosovo, Megawati Sukarnoputri en Indonésie, ainsi que Khaleda Zia et Sheikh Hasina au Bangladesh.
Afin d'évaluer les effets de la religion musulmane sur le statut des femmes, de nombreux auteurs ont débattu de leur rôle dans la société préislamique en Arabie, rôle évidemment sujet à d'autant plus de débats et de polémiques que concernant cette période les sources historiques non musulmanes sont rares.
La position traditionnelle, notamment partagée par les musulmans et de nombreux orientalistes, représente ce statut préislamique comme particulièrement peu enviable : les pratiques de l'infanticide féminin et de la polygynie illimitée auraient été courantes. Selon cette thèse, les réformes de Mahomet auraient amélioré le statut des femmes en instituant pour elle un droit de propriété, de succession, d'éducation, de divorce. Hors du strict cadre de la légalité, les recommandations de Mahomet inciteraient les maris à un meilleur traitement des femmes.
Parmi les hadîth de Mouhammad al-Boukhârî et notamment Al-Jâmi'us-Sahih, le livre le plus authentique selon les savants sunnites, on trouve des citations qui soutiennent cette thèse : de Omar ibn al-Khattâb.