L'expression anglaise business angel (littéralement ange d'affaires, appelé aussi « investisseur providentiel ») désigne une personne physique qui investit à titre individuel au capital d'une entreprise innovante, à un stade précoce de création ou en début d’activité (à « l'amorçage »), période la plus risquée de l'investissement, et met à disposition ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour accompagner. Cet investissement personnel supplémentaire, caractéristique du business angel, le différencie notamment des nouveaux contributeurs en financement participatif par titres (equity crowdfunding), micro-investisseurs en capital, qui n'ont d'autre vocation que le financement de l'entreprise.
Les business angels se rassemblent autour de trois profils principaux :
l’ancien chef d’entreprise ou le cadre supérieur qui a accumulé un certain patrimoine et qui est en mesure d’investir entre et par an ;
l’entrepreneur qui a précédemment créé son entreprise, qui l’a revendue quelques années plus tard et qui peut investir des montants entre et . Ce type de business angel, quoiqu'en plus petit nombre, se développe ;
le membre d’un family office (regroupement d’investisseurs membres d’une même famille).
Le développement de leur population en grand nombre aux États-Unis à partir de 1958 a été favorisé par les mesures fiscales regroupées dans le Small Business Investment Act, destinées à combler l’« equity gap », littéralement « le trou de ressource » qui existe entre , somme que l’on peut réunir avec les Founders, Family, Friends and Fools (4F) et de dollars, somme en dessous de laquelle les investisseurs en capital-risque (fonds d'investssements, etc.) interviennent peu par manque de rentabilité.
Aux États-Unis, on en dénombre entre sur la période 2001-2003 pour un investissement annuel compris entre et .
En France, ils sont au nombre de fin 2015 et contribuent à hauteur de 41,2 millions d'euros au financement en capital d'amorçage des entreprises.