Amal (en أمل, ), acronyme de 'afwâju l-muqâwamati l-lubnâniyya (أفواجُ المقاومةِ اللبنانيّة, « détachements libanais de résistance » ou « détachements de la résistance libanaise »), est la milice du « mouvement des dépossédés » créée par Moussa Sader et Hussein Husseini. Mostafa Chamran les a aidés à fonder la branche militaire d'Amal. Amal est devenue l'une des plus importantes milices musulmanes durant la guerre civile libanaise avant de s'intégrer au jeu politique libanais et de perdre de son audience face au Hezbollah. Amal s'est fortement développée, de par ses liens très forts avec le régime islamique d'Iran, et après les bombardements israéliens du début des années 1980.
Dans les années 1960, les Palestiniens lancent des attaques répétées contre Israël depuis le Liban. Or les Libanais du sud sont les premières victimes des représailles israéliennes.
Les habitants du sud, à majorité chiite, essayent de se réfugier vers le nord du pays mais l'armée libanaise avait déjà installé un « cordon sanitaire » (zone tampon) dans le sud pour assurer la sécurité des habitants du nord.
Les chiites se sentent vite marginalisés, ce qui entraine un repli communautaire.
En 1974, l'imam Moussa Sader crée le mouvement des dépossédés (harakat al-mahroumin) dont l'objectif est l'émancipation des chiites au Liban. En 1975, trois mois avant le déclenchement de la guerre civile, Moussa Sader déclare . Le parti lance un avertissement contre ce qu'il appelle les « fossoyeurs de la patrie » et affirme que . Face à la montée des tensions au Liban, le mouvement créé sa propre branche armée. Celui-ci obtiendra tout d'abord une aide logistique, militaire et économique provenant du Shah d'Iran, puis de la république Islamique dans un second temps.
Moussa Sader refuse l'usage de la force pour résoudre les problèmes du Liban et n'implique pas la milice dans les combats. Le , Moussa Sader disparaît lors d'une visite officielle en Libye. Hussein Husseini, alors député, prend la tête du mouvement pour une courte période avant de céder la place à Nabih Berri, qui reste le chef d'Amal jusqu'à aujourd'hui.