Concept

J'accuse… !

Résumé
vignette|redresse=1.5|« J'accuse... ! » à la une de L'Aurore du . « J'accuse... ! » est le titre d'un article rédigé par Émile Zola au cours de l'affaire Dreyfus et publié dans le journal L'Aurore n° 87 du sous la forme d'une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure. En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d'état-major d'origine alsacienne et de confession juive, accusé à tort d'avoir livré des documents à l'Allemagne, est condamné à l'emprisonnement à perpétuité et expédié sur l'île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en : c'est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l'état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l'affaire. Malgré tout, l'élargissement du soutien à Dreyfus qui s'ensuit oblige l'état-major de l'armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l'unanimité le . C'est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s'exposant personnellement à des poursuites en cour d'assises, devant un tribunal civil et non militaire. En lançant par voie de presse des accusations nominatives contre dix acteurs de l'affaire, dont le ministre de la Guerre et le chef d'état-major de l'armée, le romancier sait qu'il se met sous le coup de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, ce qu'il écrit lui-même à la fin de son texte. Zola comparaît effectivement au mois de . Bien que le président de la Cour interdise de parler de l'affaire Dreyfus, plus de cent témoins parviennent à s'exprimer. Zola est condamné au maximum de la peine et s'exile à Londres. Mais le procès a mis au grand jour les failles de l'accusation contre Alfred Dreyfus, ce qui a pour conséquence la révision de son cas quelques mois plus tard (procès de Rennes en 1899 suivi de sa grâce immédiate puis 7 ans plus tard, en 1906, de sa réhabilitation par la Cour de cassation).
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