thumb|Un imam à Ndiawar (Sénégal), en 2007.
Un imam (arabe : imām, ar, persan : emām, fa, guide religieux des musulmans, celui qui est devant) est une personne qui dirige la prière en commun. C'est de préférence une personne qui doit être instruite (عُلَّامة [Ullamah]) en ce qui concerne les rites et la pratique au quotidien de l'islam.
Pour les chiites, tenants d'une tradition cléricale de l'islam, l'imam est le guide spirituel et temporel de la communauté islamique. Chez les duodécimains, il porte souvent le titre de mollah ou d'ayatollah et, de ce fait, celui d'imam est plus usité dans le sunnisme. Dans les autres communautés chiites, l'imam est le seul guide.
Dans le cadre du sunnisme, on peut comparer la fonction d'imam à celle du pasteur ou du prédicateur protestant. En effet, l'imam ne fait pas partie d'une structure hiérarchique : il est désigné par la communauté elle-même et ne prétend à aucun lien privilégié avec Dieu. Il peut être licencié s'il n'accomplit pas sa mission.
Lorsque des fidèles veulent prier ensemble, ils désignent un imam parmi eux pour diriger la prière. Un hadith mentionne les critères à prendre en compte : le premier critère doit être celui qui maîtrise le plus le Coran et le dernier critère à prendre en compte est l'âge. En général, dans chaque mosquée, il y a un imam permanent qui officie et qui donne les sermons (khutba) du vendredi, faute de quoi un simple musulman peut devenir imam le temps d'une prière.
Toutefois, pour la France, la situation des imams diffère selon les pays d'origine. En Turquie, les imams, y compris ceux envoyés à l'étranger, en France notamment, sont soit des fonctionnaires de l'État, soit des personnes affiliées à un réseau d'imams. Les imams présents dans les mosquées marocaines de France peuvent eux être soit affiliés à MF, soit indépendants. Ceux provenant d'Algérie sont désignés par leur gouvernement. Par conséquent, les imams officiant en France ne sont pas nommés par une communauté musulmane française, ni par une autorité religieuse française.