thumb|Un mandarin de la dynastie Qing.
'Mandarin' est le terme occidental utilisé pour désigner un haut fonctionnaire lettré et éduqué dans la tradition de Confucius, mis au service de l’empereur de Chine, à l’issue d’une sélection rigoureuse et très limitative des meilleurs candidats. Pendant , entre les années 605 et 1905, la haute administration impériale, tant centrale que provinciale, est tenue par une caste recrutée sur la base de concours extrêmement difficiles ; les examens impériaux. Les mandarins et le modèle qu’ils ont fait naître, le mandarinat, apparaissent comme le parangon de tous les systèmes de bureaucraties d'État, à la tête desquels sont des hauts fonctionnaires de carrière, recrutés au mérite intellectuel et littéraire, formés techniquement à l’administration et constitués en élites étatiques reproduites et fermées.
Il a également existé des mandarins dans certains états sinisés voisins, notamment au Viêt Nam.
L’origine du mot mandarin (« fonctionnaire ») est incertaine ; il viendrait du portugais mandarim (« ministre » ou « conseiller »), emprunté au malais mantri (du sanskrit mandari « commandant »). Le terme est aussi utilisé par les Occidentaux pour traduire , cette langue parlée dans le nord de la Chine, utilisée à partir des dynasties Ming et Qing.
L’existence de fonctionnaires en Chine est attestée dès l’époque de la dynastie Zhou. Sous les Qin (221-207 ), des formes de recrutement sur la base du mérite personnel apparaissent déjà. Par la suite, durant l’ère des Han (202 - 220 ) est mis en place le système dit du xiaolian qui définit les critères de mérites nécessaires aux fins de nominations et affectations aux postes publics, en particulier aux emplois militaires. Après la chute de la dynastie Han, la part du mérite régresse dans le recrutement de la bureaucratie chinoise, en évoluant vers le Système des neuf rangs (). Ce modèle de nomination aux postes civils fut en vogue durant la période des Trois Royaumes de Chine et des Dynasties du Nord et du Sud mais, corruptible et renforçant les clans locaux et la noblesse guerrière, il fut abandonné au profit du plus efficace système des examens impériaux, en 605, sous la courte dynastie Sui (581-618).