En informatique, une interruption est une suspension temporaire de l'exécution d'un programme informatique par le microprocesseur afin d'exécuter un programme prioritaire (appelé service d'interruption).
avancement d'une horloge, signalisation de la complétion d'un transfert de données, positionnement d'une tête de lecture/écriture Cependant, on l'utilise aussi pour désigner des exceptions, c'est-à-dire des arrêts provoqués par une condition exceptionnelle dans le programme (instruction erronée, accès à une zone mémoire inexistante, calcul arithmétique incorrect, appel volontaire au système d'exploitation). On parle alors parfois d'interruptions asynchrones pour désigner celles résultant d'un événement externe, et d'interruptions synchrones pour désigner les exceptions provoquées par le déroulement du programme. .
Lors d'une interruption, le processeur enregistre tout ou une partie de son état interne, généralement dans la pile système, et exécute ensuite une routine d'interruption, généralement en suivant les directives d'une table indiquant pour chaque type d'interruption, le sous programme à exécuter.
Une fois le traitement de l'interruption terminé, la routine se finit normalement par une instruction de retour d'interruption, qui restaure l'état enregistré et fait repartir le processeur de l'endroit où il avait été interrompu. Dans certains cas, la routine d'interruption modifie l'adresse de retour, notamment pour effectuer des .
Lors du fonctionnement de certaines parties du système d'exploitation, il peut être nécessaire d'interdire les interruptions, soit parce que celles-ci perturberaient un compte serré du temps, soit parce que des structures de données sont en cours de modification (on réalise ainsi une sorte de verrou d'exclusion mutuelle dans un système mono-processeur). Aussi, on peut généralement bloquer (on dit souvent masquer) les interruptions. Dans la plupart des systèmes, les interruptions bloquées sont accumulées, c'est-à-dire qu'elles sont exécutées dès qu'elles sont démasquées.