vignette|Configuration illustrant la distribution tétraédrique des doublets non liants (en jaune) et des ligands (en blanc), qui forment un angle de liaison typiquement inférieur à 110° avec l'atome central, par exemple 104,45° dans le cas de la molécule d'eau. En chimie, une géométrie moléculaire coudée est la géométrie des molécules où un atome au centre est lié à deux atomes ou ligands, et peut posséder un à deux doublets non liants autour de l’atome central. Cette géométrie s'appelle aussi parfois angulaire ou sous forme de V. Certain atomes, tels que l'oxygène, ont presque toujours leurs deux (ou plus) liaisons covalentes dans des directions non colinéaires à leur configuration électronique. L'eau (H2O) est un exemple de molécule coudée, tout comme ses analogues. Dans ce cas, l'angle de liaison entre les deux atomes d'hydrogène est d'environ 104,45°. Cette géométrie non linéaire est commune à d'autres molécules et ions triatomiques ne contenant que des éléments du groupe principal ; on peut notamment citer le dioxyde d'azote (NO2), le dichlorure de soufre (SCl2) et le méthylène (CH2). Cette géométrie est presque toujours en accord avec la théorie VSEPR qui explique la non-colinéarité des atomes par la présence d'un ou plusieurs doublets non liants. Il existe plusieurs variantes de géométrie coudée. Elles sont formées d'un atome central, noté A, lié à deux ligands, notés X, avec de zéro à deux doublets non liants, notés E, sur l'atome central ; ces configurations sont notées respectivement AX2, AX2E1 et AX2E2. La variante la plus commune étant la AX2E2 où deux liaisons covalentes et deux doublets non liants forment une couche complète de huit électrons autour de l'atome central. L'angle de liaison varie de 104° à 109,5°, cette dernière valeur correspondant à ce que prédit la théorie dans le cas d'une symétrie tétraédrique de quatre orbitales sp3 hybridées. Les angles les plus communs sont 105°, 107° et 109° ; ces variations s'expliquent du fait des propriétés des différents ligands.

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Molécule d'eau
La molécule d’eau, de formule , est le constituant essentiel de l’eau pure. Celle-ci contient également des ions résultant de l’autoprotolyse de l’eau selon l’équation d'équilibre : H + OH (ou 2 HO + OH). L’eau pure n’est pas présente dans la nature et doit être obtenue par des processus physiques. Cette molécule a des propriétés complexes à cause de sa polarisation (voir la section Nature dipolaire). L’eau à pression ambiante (environ un bar) est gazeuse au-dessus de , solide en dessous de et liquide entre les deux.
Doublet non liant
Un doublet non liant (ou doublet libre) est un doublet d'électrons de valence qui n'est pas impliqué dans une liaison covalente. Un tel doublet est formé d'électrons appariés, ce qui les distingue des électrons célibataires rencontrés dans une orbitale atomique incomplète. L'atome d'azote possède un doublet non liant dans la molécule d'ammoniac , celui d'oxygène en possède deux dans la molécule d'eau , et celui de chlore en possède trois dans la molécule de chlorure d'hydrogène HCl.
Théorie VSEPR
La théorie VSEPR (sigle de l'anglais Valence Shell Electron Pair Repulsion, en français RPECV : « répulsion des paires électroniques de la couche de valence ») est une méthode destinée à prédire la géométrie des molécules en s'appuyant sur la théorie de la répulsion des électrons de la couche de valence. Elle est aussi connue sous le nom de « théorie de Gillespie » (ou théorie de Nyholm-Gillespie). Ce sont les Britanniques Nevil Sidgwick et Herbert Powell de l'Université d'Oxford qui ont proposé en 1940 une corrélation entre la géométrie moléculaire et le nombre des électrons de valence.
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