Résumé
La « malédiction des ressources naturelles », parfois appelée malédiction des matières premières, est une situation économique paradoxale, caractérisée par la difficulté que rencontrent les nations possédant des ressources naturelles en abondance, en particulier le pétrole. Elle a été décrite la première fois en 1990, dans le livre de Richard Auty. La croissance et le développement économiques des pays pétroliers est inférieure à celle d’autres pays naturellement moins riches en pétrole. Il semble exister un lien négatif entre la proportion des exportations de matières premières dans le produit intérieur brut et le taux de croissance de pays tels que l'Algérie, le Nigeria, le Congo (RD) ou l’Angola. La corrélation négative entre taux de croissance et ressources naturelles a donné lieu à de nombreuses explications économiques et politiques. L’abondance de ressources naturelles ne semble pas être la cause directe de ce lien négatif. On peut même penser que, comme au , les ressources naturelles devraient être une chance plutôt qu’une malédiction. La captation de la rente générée par la vente des matières premières conduirait à des luttes de pouvoir qui déstabilisent l’activité économique des pays riches en ressources naturelles. La volatilité des prix des matières premières est une deuxième cause de la faible croissance car elle entraîne des incertitudes et des risques. Selon van der Ploeg et Poelhekke, c’est la raison principale de la malédiction des ressources naturelles. L’exportation de matières premières conduit à une hausse du taux de change réel qui détériore la compétitivité du secteur manufacturier et conduit à une désindustrialisation du pays. On parle de la maladie hollandaise car dans les années 1960, l’exploitation de gisements de gaz avait conduit à une appréciation du florin et à un déclin du secteur manufacturier. Sachs et Warner ont vérifié des régressions du taux de croissance de 95 pays par rapport à la proportion des exportations de ressources naturelles dans le produit intérieur produit et en tenant compte d’autres variables pouvant influencer la croissance (la protection juridique des entreprises, l’investissement ou le degré d’ouverture d’une économie nationale).
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