Connétable (du comes stabuli, « comte de l’étable », comprendre comte chargé des écuries et donc, à l’origine, de la cavalerie de guerre) était une haute dignité de nombreux royaumes médiévaux. Selon les pays, son rôle était généralement de commander l’armée et de régler les problèmes entre chevaliers ou nobles, via un tribunal spécial, comme la Court of Chivalry anglaise ou la juridiction du point d'honneur française. Parfois, il avait aussi un pouvoir de police. Le connétable était secondé par un ou plusieurs maréchaux.
La fonction de connétable n'est pas une tenure, mais une fonction de ministérial.
vignette|droite|130 px|Armes de Gilles de Trazegnies dit le Brun, connétable de Saint-Louis. Bandé d'azur et d'or à la bordure engrêlée de gueules, au franc-quartier d'hermine.
Le connétable sous l'Ancien Régime apparaît dès la dynastie mérovingienne. Son rôle se cantonnait à la gestion des écuries royales. Mais à la suite de l'effritement du pouvoir royal, ce dernier prend de l'ampleur envers tous les corps d'armée. Il était toutefois placé sous l'autorité du sénéchal.
Cependant, la trop grande puissance du sénéchal provoqua la suppression de l'office, en 1191, par le roi Philippe-Auguste. Les pouvoirs du sénéchal de France furent alors partagés entre le connétable et les chambellans. Avec l'abolition de ce poste, le prestige et les pouvoirs attribués à la dignité de connétable s'accrurent.
En 1351, Jean II le Bon ordonna que les connétablies seraient composées de vingt-cinq à trente hommes.
Sous les Capétiens, le connétable de France est le « chef souverain des armées de France ». Dans l'armée féodale cette fonction était cependant remplie par des princes de sang royal. Nommé à vie, le connétable avait le contrôle des maréchaux mais restait hiérarchiquement inférieur au sénéchal.
Le connétable cumulait alors les rôles de premier des grands officiers de la couronne et de chef suprême de l'armée royale.
Le connétable de France est le premier des grands officiers de la couronne.