La touche de composition (Compose key en anglais), appelée aussi « touche multiplicatrice » (Multi key), est un élément qui n’est pas présent sur tous les claviers d’ordinateur. Son effet est de convertir en touche morte la touche pressée à la suite si elle fait partie d’une séquence spécifiée. C’est l’une des frappes suivantes qui va déclencher l’insertion d’un caractère spécial, typiquement un caractère précomposé ou un symbole.
La touche Compose Character fut inventée par des ingénieurs de chez Digital Equipment Corporation (DEC) et introduite pour la première fois sur le clavier LK201, disponible à partir de 1983 avec le terminal VT220. Le clavier comporte un voyant indiquant qu’une séquence Compose est en cours. Elle se trouve dans la rangée des voyants au-dessus des touches.
En 1987, Sun Microsystems lança Sun-4, le premier terminal dédié Unix qui eût une touche Compose. Sur les claviers des terminaux , le voyant Compose est placée dans la touche (voir l’image ci-contre).
Alors même que les touches de flèches en T inversé, autre grande innovation de Digital sur le LK201, sont devenues un standard mondial de fait, et aussi le bloc de six touches diverses au-dessus introduit par DEC au même moment, la touche Compose, elle, ne nous est pas parvenue, faute d’avoir été pareillement copiée par IBM, puis par Apple. À sa place, nous trouvons aujourd’hui des touches modificatrices dont certaines sont en double, remplissant la rangée du bas. En conséquence, la tendance est à nouveau à l’implémentation de la touche Compose, et a conduit à tout un éventail de solutions issues de projets individuels, liées à un système d’exploitation ou un autre, libres pour la plupart, parmi lesquelles un certain nombre d’utilitaires et de pilotes de clavier.
Cela permet, par exemple, de saisir des caractères de translittération chinoise pinyin, et des caractères spécifiques à l’Europe de l’Est sur un clavier d’Europe de l’Ouest ; et plus généralement de personnaliser l’accès à certains caractères.