Vers une architecture | EPFL Graph Search

Vers une architecture, recently translated into English as Toward an Architecture but commonly known as Towards a New Architecture after the 1927 translation by Frederick Etchells, is a collection of essays written by Le Corbusier (Charles-Edouard Jeanneret), advocating for and exploring the concept of modern architecture. The book has had a lasting effect on the architectural profession, serving as the manifesto for a generation of architects, a subject of hatred for others, and unquestionably an important work of architectural theory. The architectural historian Reyner Banham wrote that its influence was "beyond that of any other architectural work published in this [20th] century to date", and that unparalleled influence has continued, unabated, into the 21st century. The polemical book contains seven essays, all but one of which were published in the magazine L'Esprit Nouveau beginning in 1921. Each essay dismisses the contemporary trends of eclecticism and art deco, replacing them with architecture that was meant to be more than a stylistic experiment; rather, an architecture that would fundamentally change how humans interacted with buildings. This new mode of living derived from a new spirit defining the industrial age, demanding a rebirth of architecture based on function and a new aesthetic based on pure form. The authorship of the book was complex. Le Corbusier co-owned L'Esprit Nouveau with fellow purist painter Amédée Ozenfant. They co-signed many of the original essays as "Le Corbusier-Saugnier," and Ozenfant had been a close friend of Corbusier. Ozenfant denied having written the book, claiming that the essays were based on conversations the two had had together about theories written by Auguste Perret and Adolf Loos. As the book became more known, their fight became more heated. Ozenfant began to claim not only more credit for authorship, but also that Le Corbusier had purposefully excluded him by dedicating the original edition to Ozenfant.

Montreux Co-Operative Culturelle. Une architecture de l'intelligence collective

Benoît Meugniot

L'architecte est pris au piège dans son système de pensées d'expert. Dès lors, le travail vise à introduire des outils conviviaux au workflow architectural pour faciliter l'intervention et la discussion des utilisateurs profanes, promulguant une architecture plus inclusive et durable. Le projet s'appuie sur les idéaux de l'association, « la 17ème », résidant à Montreux. Son idéologie, articulée autour de notions de participativité, d'inventivité et d'exploration, favorise un environnement propice à la vérification du processus « par et pour l'utilisateur ». L'expérience s'appuie sur le logiciel « Minecraft », base de nos interactions projectuelles. Ces dernières, collectées, nous permettent de comprendre les différentes itérations et l'improvisation architecturale qui mènent à la solution concertée. Situé dans un bâtiment désaffecté derrière le Montreux Palace, en aplomb sur le lac, le programme tente de répondre au besoin d'un « Incubateur culturel ». Ce choix questionne le rapport de la culture amatrice, qui nécessite des espaces d'expressions et de performances, avec celui d'une dynamique de logement coopératif. Ainsi, l'emphase sur l'intelligence collective rend intelligible, d'une part le fonctionnement du processus de création collective et d'autre part, solidifie les préceptes coopératifs.

2021

Furka cyclica. Une architecture de l’entre-saison au service d’un rituel alpin

Julien Friedli

Générateur d’un tourisme important et scène culturelle internationale de l’art contemporain pendant plusieurs décennies, le col de la Furka est un lieu de flux et de passage estival. Cependant, chaque année, dès la fin de l’automne, il tombe paradoxalement dans le silence. S’en suivent huit longs mois d’anonymat durant lesquels la nature dicte sa loi, engloutissant infrastructures et architecture. Figure et fond se confondent. Temps et espace flottent passivement. Maintenant, le calme est roi, l’agitation fantôme. Loin du tourisme et du pur divertissement, une nouvelle structure et la réhabilitation de la Dépendance Furkapasshöhe permettent à ce territoire alpin de (re)devenir un lieu de création artistique, loin des obsessions du marché de l’art contemporain. Le temps d’un cycle hivernal, visibilité et accessibilité sont mises à l’écart. Artistes, sculpteurs, peintres produisent, se succèdent, s’informent, s’enrichissent et cohabitent dans une « rudimentarité » propre au lieu. Enfin, au printemps, lors d’un grand événement festif, ce territoire alpin et sa production artistique hivernale sortent de leur mutisme grâce au travail héroïque des souffleuses à neige. Grâce à elles, la structure se dévoile, se transforme, accueille et fait danser ces géants des Alpes rendant ainsi les contradictions du lieu tangibles. L’architecture célèbre cet événement cyclique et pérennise, de manière contemporaine, l’héritage culturel du col de la Furka.

2021

L'atelier de mareyage, une architecture de l'estran (Bretagne, F)

Juliette Vautey

A l'Ouest du Finistère français, le matin se lève sur l'Île de Sein et le passage du Raz. C'est l'étale de basse mer, les pêcheurs ligneurs embarquent pour une journée dans les courants de marée. Dans les remous du flot, oiseaux et poissons se disputent un festin porté par les eaux: c'est le signal de début de pêche. Ciré ajusté, une main sur la barre, l'autre sur sa ligne dévidée, le pêcheur danse avec les déferlantes. Au rythme de ses gestes amples, il remplit le pont de nobles prises. Lorsque le courant se calme à la pleine mer, il file vers le mareyeur de l'Île de Sein. Plongé dans l'eau à l'abri de la houle, le cœur de l'atelier s'anime avec l'arrivée du bateau, le débarquement des poissons, leur pesée, et le remplissage des viviers. Ici, les mareyeurs “ikejime” procèdent à un abattage traditionnel japonais. Le respect du produit et sa préparation méticuleuse permettent de déguster les filets sur le vif ou de les laisser mûrir pour délivrer leurs saveurs. Cette technique pratiquée au plus près de la zone de pêche valorise les poissons et le savoir-faire durable qui a permis leur capture. A marée descendante, les eaux se retirent, le bâtiment et l'estran se découvrent. Entre les murs humides où plane un parfum iodé, les travailleurs laissent place aux flâneurs amateurs de poisson. L'atelier de mareyage est porté par le cycle des marées, révélant l'usage des paysages qui l'entourent.

2017