Alboïn (italien : Alboino ; latin : Alboinus ; du germanique Albwin, « Ami des elfes ») fut un roi lombard du milieu du qui conduisit son peuple en Italie en 568, jetant les bases du royaume lombard d'Italie. Les Lombards migrent sous le règne du roi Waccho, de l'Est en Pannonie, profitant des difficultés que rencontre le Royaume ostrogoth en Italie après la mort de son fondateur, Théodoric en 526. À la mort de Waccho vers 540, son fils Walthari lui succède. Le roi étant mineur, c'est le père d'Alboïn, Aldoin, du clan gausien, qui gouverne. Sept ans plus tard, Walthari meurt, donnant à Aldoin l'opportunité de se saisir de la couronne et de renverser les . Alboïn, né dans les années 530 en Pannonie, est le fils d'Aldoin et de sa femme . Cette dernière est peut-être une nièce du roi ostrogoth Théodoric, fiancée à Aldoin grâce à la médiation de l'empereur byzantin Justinien. Comme son père, Alboïn est païen, bien qu'Aldoin tentât une fois de se déclarer chrétien pour gagner une aide des Byzantins contre ses voisins. Alboïn épouse la catholique Clodoswinthe, fille du roi franc , peu après la mort du roi franc Thibaut en 555. Ce mariage reflèterait la volonté d'Aldoin de s'éloigner des Byzantins, alliés traditionnels des Lombards, peu enthousiastes à l'aider face aux Gépides. Cette nouvelle alliance avec les Francs offre ainsi aux Lombards plus d'une option. La Prosopography of the Later Roman Empire interprète différemment les événements et les sources, avançant qu'Alboïn épouse Clodoswinthe alors qu'il est déjà roi, ou peu avant 561, l'année de la mort de Clotaire. Alboïn se distingue sur le champ de bataille face aux Gépides. À la bataille d'Asfeld, il tue Thorismod, fils du roi gépide Thorisind. Cette victoire oblige l'empereur Justinien à intervenir pour maintenir l'équilibre entre ces deux puissances régionales rivales. Après la bataille, d'après une tradition rapportée par Paul Diacre, afin d'être autorisé à s'asseoir à la table de son père, Alboïn doit demander l'hospitalité d'un roi étranger et se faire offrir des armes par ce dernier, comme le voulait la coutume.