Un « punk à chien » ou « zonard » est un type de marginal errant, apparu dans les années 1980 et généralement accompagné de chiens, nommé en référence au mouvement punk des années 1970-1980.
D'après une étude de 2007 menée à Brest (France) par Christophe Blanchard, bien que leur nombre soit généralement difficile à établir, un recensement de cette population dénombre 90 propriétaires et 119 chiens dans cette agglomération, dont 80% n'ont pas de logement fixe, vivant soit dans la rue, soit dans des squats, soit en hébergement temporaire.
Cette même étude explique que « Dans la réalité déstructurante et parfois destructrice qui est la leur (alcool, drogue, violence), l’animal constitue [...] l’une des dernières barrières socialisantes, une présence refuge et sécurisante qui permet à son propriétaire de rester à flot. » Aurélie Champagne (Rue89), reprenant une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, relève ainsi la fréquence d'une drogue en particulier, le Skenan (puissant analgésique à base de sulfate de morphine à libération prolongée).
Christophe Blanchard constate par ailleurs que les villes sont dépassées par le problème. Ainsi à Rennes, en raison des nombreuses plaintes d'habitants effrayés par les chiens, la municipalité recourt régulièrement au placement en fourrière des chiens. Cette pratique remonte à 2004, mais est particulièrement visible durant l'été 2012, suscitant des pétitions de personnes choquées par le procédé, d'autres cotisant pour aider les punks à récupérer leurs chiens.
La sociologue Tristana Pimor, qui a étudié une communauté du sud de la France, explique qu'ils réfutent le terme de « punks à chien », lui préférant le terme « zonards ». Selon elle, leur organisation est plus codifiée qu'elle en a l'air, leur mode de vie étant en partie choisi. Pour ceux qui vivent en squat, les plus engagés, ils sont majoritairement issus de milieux populaires, ont vécu des situations sociales stigmatisantes, excluantes qui ont généré un sentiment d'injustice.