La culture polynésienne se définit comme la culture des peuples autochtones de la Polynésie qui ont des traits caractéristiques communs comme la langue, les coutumes et l’organisation sociale. Le développement de la culture polynésienne peut être divisé en quatre périodes : le peuplement de la Polynésie, le développement pré-colonial, la colonisation et l'époque contemporaine (de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours). Les migrations des populations ont probablement été provoquées par un changement environnemental majeur survenu vers ou ans avant la dernière ère glaciaire : la submersion du plateau continental de Sunda. Le chercheur Stephen Oppenheimer souligne comment la montée des mers a causé la submersion de la péninsule de Sunda, en créant notamment les mers de Java, de la Chine méridionale et les milliers d'îles qui forment aujourd'hui l'Insulinde. Des analyses récentes des génomes mitochondriaux maternels suggèrent que les Polynésiens, y compris les Samoans, les Tongiens, les Niuéens, les habitants de l'île Cook, les Tahitiens, les Hawaïens, les Marquisiens et les Maoris, sont génétiquement liés aux peuples autochtones de la région de l'Asie du Sud-Est et également aux autochtones de Formose. Cette empreinte génétique est confirmée par des données linguistiques et archéologiques. Des études récentes sur les chromosomes Y démontrent que les Polynésiens sont également génétiquement apparentés aux peuples de la Mélanésie. Des études linguistiques postulent l'apparition après d'une culture à l'origine des langues austronésiennes parlées dans les îles allant de l'Asie du Sud-Est jusqu'à l'ouest de la Micronésie et de la Mélanésie. L'archéologie confirme ce postulat car il existe des traces du peuple et de son expansion : ce groupe humain que l'on appelle communément Lapita possède en effet plusieurs caractéristiques, en particulier ses poteries rouges, retrouvées à Taïwan, dans le nord-ouest de la Mélanésie et dans l'archipel Bismarck.