On appelle Austronésiens les membres des populations parlant des langues austronésiennes.
Un usage plus ancien est celui de malayo-polynésiens, mais aujourd’hui, l’expression « langues malayo-polynésiennes » ne désigne plus que l'une des branches de la famille austronésienne, quoique de loin la plus nombreuse ( sur un total de austronésiennes). Certains chercheurs utilisent, comme équivalent de malayo-polynésien, le terme de « nusantarien » (de nusantara, ancien mot javanais signifiant « îles de l’extérieur », qui désignait à l'origine les îles de l’archipel indonésien autres que Java).
La plus ancienne origine connue des langues austronésiennes est celle de la culture de Hemudu, située dans la baie de Hangzhou vers -7000.
Les langues austronésiennes regroupent deux groupes géographiques de langues :
celles aujourd’hui parlées dans l’île de Taïwan, où s'est installée la population Hemudu vers 6000 , assimilant et remplaçant les populations du Pléistocène et qui sont donc considérées désormais comme les langues austronésiennes les plus anciennes ;
les langues malayo-polynésiennes, parlées à l'extérieur de Taïwan, des Philippines à Madagascar, et de la Malaisie à l'île de Pâques ;
Le proto-malayo-polynésien (PMP), tout comme le proto-kadaï (ou AAK pour « austronésien ancêtre du Kadaï ») sont issues de l'est de Taïwan, d'un même groupe de langues appelé ECL pour « east coast linkage » (voir ouvrage collectif interdisciplinaire The peopling of East-Asia).
La plupart des habitants de l’Asie du Sud-Est insulaire (Indonésie, Philippines, Malaisie) parlent des langues austronésiennes. Les Austronésiens constituent aussi des minorités en Birmanie, au Cambodge, en Chine (île de Hainan), à Taïwan, en Thaïlande, au Viêt Nam. Plus à l’est, les Austronésiens sont présents sur certaines côtes de Papouasie-Nouvelle-Guinée et dans toute l’Océanie, à l’exception notable de l’Australie. À l’ouest, on parle des langues austronésiennes à Madagascar et à Mayotte.