thumb|Antanas Smetona. Le coup d'État du 17 décembre 1926 en Lituanie aboutit au remplacement du gouvernement démocratiquement élu par celui d'Antanas Smetona, porté au pouvoir par l'armée. Smetona et son parti, l', conservent le pouvoir pendant quatorze ans, jusqu'à l'invasion soviétique de 1940. thumb|La Lituanie et les territoires revendiqués en Pologne. Annexée par l'Empire russe en 1795, la Lituanie se déclare indépendante le . Les deux années qui suivent sont troublées par les guerres d'indépendance, durant lesquelles les Lituaniens affrontent les bolchéviques russes, les anti-bolchéviques russes et les Polonais. Ce conflit prolongé retarde la reconnaissance internationale du pays, ainsi que la mise en place d'institutions politiques stables. L'annexion par la Pologne de la région de Vilnius, en octobre 1920, envenime les relations entre les deux pays tout au long de l'entre-deux-guerres. La deuxième ville de Lituanie, Kaunas, est désignée « capitale temporaire ». L'Assemblée constituante de Lituanie est élue en et adopte une constitution en août 1922. Lors des débats constitutionnels, le point le plus disputé est le rôle que doit jouer la présidence. En fin de compte, l'équilibre des pouvoirs est faussé en faveur du parlement unicaméral, le Seimas. Ses membres sont élus au suffrage universel pour trois ans, puis ils élisent à leur tour un président, qui peut nommer un premier ministre chargé de former un gouvernement. Le président est limité à deux mandats consécutifs. Ce régime parlementaire s'avère très instable : en huit ans, de novembre 1918 à décembre 1926, le pays connaît onze gouvernements successifs. Au moment du coup d'État, les principaux acteurs de la scène politique lituanienne sont des vétérans du mouvement d'indépendance. Antanas Smetona est le premier président du pays, d' à . Il se retire ensuite de la vie politique, sans pour autant s'en désintéresser : les opinions critiques qu'il émet lui valent un bref séjour en prison en 1923.