Jacques Herbrand, né à Paris le et mort dans un accident de montagne à La Bérarde en Oisans (Isère) le , est un mathématicien et logicien français.
Reçu deuxième au concours de l'École normale supérieure en 1925, il est premier à l'agrégation de mathématiques en 1928. Il rejoint l’armée en pour faire son service militaire, puis soutient sa thèse à la Sorbonne en 1930, devant un jury présidé par Ernest Vessiot.
En 1930-1931, une bourse de la Fondation Rockefeller lui permet de se rendre en Allemagne pour étudier d’abord à Berlin avec John von Neumann, puis à Hambourg avec Emil Artin, et enfin à Göttingen avec Emmy Noether.
Un mois plus tard, sa mort prématurée en redescendant des Bans () au-dessus de La Bérarde, avec trois camarades, met brutalement fin à une correspondance qu'il venait tout juste d'entamer avec Kurt Gödel.
Signalons aussi qu'il n'a pu relire son manuscrit Le développement moderne de la théorie des corps algébriques : corps de classes et lois de réciprocité (Mémorial des sciences mathématiques, fasc. LXXV, 72 pages, Gauthier-Villars, 1936), qui a été relu par Claude Chevalley pour sa publication posthume et discuté en cette occasion avec Jean Cavaillès. Ces aspects de la théorie du corps de classes seraient à préciser, notamment en ce qui concerne un autre « théorème de Herbrand » de nature cohomologique sur les unités des corps de nombres, de grande importance et très souvent utilisé et généralisé, le fameux .
Il n'en laisse pas moins son nom à deux autres théorèmes, le théorème de Herbrand-Ribet, en théorie des nombres, et le théorème de Herbrand, en logique. Il est à l'origine du « modèle de Herbrand-Gödel » des fonctions récursives.
Selon le mathématicien Claude Chevalley, .
Une exposition lui a été consacrée à l'École normale supérieure, à l'occasion du centenaire de sa naissance.
Écrits logiques, Presses universitaires de France, 1968
J. Dubucs, P. Egré, « Jacques Herbrand », in M. Bitbol, J. Gayon, Cent ans d’épistémologie française, Paris, Presses Universitaires de France. Voir
Théorème de