La couleur liturgique des vêtements liturgiques est un élément d'ordre symbolique employé dans le christianisme pour exprimer la signification spirituelle des rites et célébrations du temps liturgique. Le symbolisme de la couleur des ornements liturgiques paraît aujourd'hui plus stable que celui de la forme des vêtements sacerdotaux. L'un et l'autre ont néanmoins fait l'objet de nombreuses variations en fonction des cultures et des époques.
Comme en héraldique, les couleurs liturgiques renvoient à des catégories conceptuelles. Les prescriptions liturgiques de couleurs déterminées ne sont pas exclusives de nuances associées : blanc / or / bleu ; rouge / violet / rose ; noir / gris.
Dans l'Église catholique, certaines couleurs sont associées aux temps liturgiques : le violet à l'Avent et au Carême, le blanc aux temps de Noël et Pâques, le rouge pour la Pentecôte et le vert pour le temps ordinaire.
L'histoire des couleurs liturgiques doit tenir compte de quatre types de documents qui se complètent et dont la valeur documentaire doit être diversement appréciée : 1° le droit liturgique, attesté par les rubriques des manuscrits liturgiques, missels et ordinaires, ainsi que les écrits canoniques ; 2° les commentaires des liturgistes ; 3° les chroniques et les récits, où symbolisme et reconstruction de la mémoire, plus ou moins fidèle, plus ou moins contrôlée, se mêlent ; 4° les actes de la pratique, témoins directs de la pratique réelle, mais dont le lexique doit faire l'objet d'une analyse prudente : comptabilités, testaments, inventaires de trésor, etc. La richesse de ce dernier ensemble, spécialement à partir du , oblige à interpréter avec prudence les assertions des écrits des trois premières catégories.
La couleur fondamentale des vêtements liturgiques fut originellement le blanc, couleur des vêtements du Christ transfiguré et ressuscité, dont le symbolisme s'enracine dans les textes bibliques de l'Ancien et du Nouveau Testament.