Les célébrations et commémorations juives (hébreu : חגי ישראל ומועדיו ’haggei Israël oumoadav, « les fêtes d’Israël et ses temps fixés ») occupent environ 150 jours dans l’année juive.
Tandis que les haggim (hébreu : חגים « fêtes », « festivals » ou « pèlerinages ») désignent principalement, dans la Torah, les trois temps de pèlerinage au sanctuaire, les moadim (hébreu : מועדים « temps fixés ») sont, de manière plus générale, les temps fixés à n’importe quelle époque par une autorité temporelle ou spirituelle pour observer divers rites et coutumes de fête, de joie ou de jeûne. Ils peuvent être d’origine religieuse, nationale, civile ou communautaire, étant universellement observés par l’ensemble des courants juifs dans le premier cas et par certains seulement dans les autres.
Ces temps fixés rythment la vie du Juif pratiquant et marquent de leur empreinte la culture juive, même profane, notamment dans ses expressions et dans sa tradition culinaire. Ils ont pour la plupart été institués en célébrations ou commémorations officielles de l’État d’Israël, outre les jours récemment instaurés.
La Torah présente comme « temps fixés par Dieu » au cours de l’année :
le shabbat ayant lieu chaque septième jour de la semaine ;
les rashei hodashim (débuts des mois) célébrant chaque nouvelle lunaison ;
les premier et septième jours de Pessa'h, dite aussi la fête des Azymes (’hag hamatzot). La veille du premier jour de cette semaine de fête doit être marquée par l’offrande pascale, « pâque à YHWH ». Le lendemain du septième jour, les Juifs célèbrent également la récolte à venir sur la terre d’Israël par le balancement de l’omer, une mesure de farine provenant de la nouvelle récolte de blé, et d'autres offrandes ;
’hag chavouot (fête des semaines) ou ’hag hakatsir (fête de la récolte), sept semaines après ce jour où l’omer est balancé ;
yom teroua (le jour de la sonnerie, le nouvel an juif);
yom hakippourim (le jour des propitiations), dit aussi le grand pardon ;
’hag hasoukkot (la fête des tentes ou des cabanes) ;
yom atzeret (la clôture du « huitième jour », à dater du premier jour de ’hag hasoukkot).