Jonas (en יוֹנָה yôna(h), qui signifie « colombe », en يونس Yūnes) est un prophète des trois religions abrahamiques que sont le judaïsme, le christianisme et l'islam. Dans le judaïsme, Jonas (Yona), diminutif Jon, fils d'Amitthaï) est le cinquième des douze petits prophètes de la Bible. C'est le personnage principal du Livre de Jonas, qui fait partie du Tanakh hébraïque (Ancien Testament chrétien). Dans le Coran, Jonas est mentionné dans six sourates, dont la dixième, qui porte son nom, Yûnus. Jonas en français vient du grec Ίωνας / Ionas, lui-même issu du prénom hébreu יוֹנָה (YWNH, Yonah avec un h muet). Ce mot peut se traduire par « pigeon » ou « colombe » (c'est le même mot en hébreu), mais désigne dans ce contexte une colombe. Le rabbin Chalom-Ber de Loubavitch précise que , à partir du mot hébreu émeth signifiant « vérité ». La forme arabe ar vient elle aussi de l'hébreu. Fils d'Amitthaï, Jonas a vécu sous le règne de Jéroboam II (roi d'Israël de 782 à 753 ). Il fait part à Jéhu (roi d'Israël de 841 à 814 ) de la promesse divine de maintenir sur le trône d’Israël quatre générations de sa descendance. Cette annonce permet de conjecturer que Jonas est issu d’une des tribus du Nord, soit de Samarie. Comme d'autres prophètes, tels Moïse « lourd de bouche et lourd de langue », Isaïe « aux lèvres impures » ou Jérémie et sa trop « grande jeunesse », Jonas va tenter de se soustraire à son élection en tant que prophète et enfreindre l'ordre de Dieu. vignette|180px|Timbre postal israélien avec citation en français, 1963. Dieu envoie Jonas à Ninive, capitale étrangère de l’empire assyrien, afin qu'elle se repente. Jonas désobéit à Dieu et se rend à Jaffa pour prendre la fuite sur le dernier bateau en direction de Tarsis. Durant le voyage, le bateau sur lequel se trouve Jonas essuie une tempête due à la colère divine consécutive à sa désobéissance. Les marins décident alors de tirer au sort pour connaître le responsable de ce malheur. Le sort désigne Jonas. Ils le prennent, le jettent par-dessus bord, et à l’instant même, la mer s’apaise.