Jean Chrysostome (en Ἰωάννης ὁ Χρυσόστομος), né à Antioche (aujourd'hui Antakya en Turquie) entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople. Il est considéré comme un des Pères de l'Église. C’est à la prédication qu’il consacre l’essentiel de son immense activité littéraire. Son éloquence brillante et énergique est à l'origine de son épithète grecque de χρυσόστομος (chrysóstomos), qui signifie littéralement « à la bouche d'or ». Sa rigueur et son zèle réformateur face aux puissants de son temps qui rivalisaient d’intrigues basses et coupables l'ont conduit à l'exil et à la mort. On lui doit l'anaphore qui constitue le cœur de la plus célébrée des Divines Liturgies dans les Églises orthodoxes. À la fois saint, père de l'Église orthodoxe, docteur de l'Église catholique romaine et de l'Église copte, Jean Chrysostome est fêté le , le (translation de ses reliques), le (fête des Trois Hiérarques) dans l’Église orthodoxe, le 13 septembre dans l’Église catholique. Sa famille, chrétienne, appartient à la bourgeoisie d'Antioche. Son père, Secondus, officier dans l'armée syrienne, perd la vie tandis que Jean est encore enfant. Il est alors élevé par sa mère, Anthusa. Devenu adolescent, il aurait reçu, selon certains auteurs chrétiens du , l'enseignement du célèbre orateur et professeur de rhétorique Libanios, mais ce n'est nullement assuré, bien qu'il ait été certainement formé à la rhétorique. Ayant assimilé tout l’essentiel de la culture grecque classique, il entre au barreau, Il témoigne avoir mené une jeunesse dissipée et avoir été (Du Sacerdoce, I, 3), pour s'accuser ensuite d'avoir été gourmet, amateur d'éloquence judiciaire et de théâtre. Vers les années 369-372, vers l’âge de ans, Jean s'intéressant plus qu'à toute autre chose à l’Écriture sainte, demande le baptême, après avoir rencontré l'évêque Mélèce. Antioche étant alors un centre théologique important, Jean devient l'élève de Flavien et de Diodore de Tarse, maître incontesté de l'époque.