Une société secrète est une organisation sociale qui demande que ses membres gardent une partie de ses activités et de ses motivations cachées. Ces sociétés avaient à l'époque un but religieux, reposant sur l'initiation, notamment en Égypte antique, ou dans les cultes à mystères du monde gréco-romain.
Depuis le Moyen Âge sont apparues les sociétés secrètes d'ordre politique, avec un but parfois révolutionnaire, conspirationniste ou criminel. Les membres doivent garder leurs activités loin des regards des médias et de l'État, et ont parfois l’obligation de ne pas dévoiler ou de nier leur appartenance au groupe. De plus, ils ont souvent fait le serment d’être les gardiens des secrets de la société.
Le terme de « société secrète » est souvent employé pour qualifier des fraternités (comme la franc-maçonnerie) qui ont également des cérémonies secrètes, mais aussi d’autres organisations allant de la fraternité étudiante aux organisations mystiques décrites dans des théories de conspiration comme immensément puissantes, dotées de services financiers et politiques qui leur sont dédiés, un rayonnement mondial et parfois des croyances sataniques.
Ayant d'abord un but religieux dans l'antiquité, puis philosophique avec les écoles initiatiques telles que celle des pythagoriciens, depuis le Moyen Âge sont apparues les sociétés secrètes d'ordre politique, aussi bien en Orient qu'en Occident.
Historiquement, les sociétés secrètes ont souvent fait l’objet de suspicions et de spéculations de la part des non-membres et se sont ainsi entourées d’un climat de méfiance depuis la Grèce antique.
Selon René Alleau :
De nos jours, plusieurs d’entre elles ont été déclarées illégales. Ainsi, la Pologne par exemple a choisi, dans sa constitution, d’interdire ces sociétés au même titre que les organisations politiques extrémistes.
Plusieurs sociétés secrètes profitent de leur principe de discrétion pour développer leurs activités criminelles (comme la mafia) et politiques (comme le mouvement Know Nothing aux États-Unis).