La valence est un trait syntaxique concernant principalement les verbes mais aussi quelques noms et adjectifs. On nomme valence d'un tel terme le nombre d'actants qu'il peut recevoir ou qu'il doit recevoir pour être saturé, c'est-à-dire fournir un syntagme grammaticalement correct.
La théorie de la valence a surtout été développée par le linguiste français Lucien Tesnière qui a popularisé la métaphore de la valence chimique, empruntée à Charles Peirce. Lucien Tesnière compare le verbe à . Dans sa terminologie valencielle, le sujet est dénommé prime actant, le complément d'objet direct second actant et le complément d'objet indirect tiers actant. Tesnière reprend ici le schéma de la phrase canonique.
Par exemple, le verbe dormir est monovalent, il a une valence 1. En effet, dans , le verbe dormir n'est syntaxiquement rattaché qu'au sujet je.
En revanche, le verbe manger est bivalent (valence 2). En effet, on mange quelque chose : ce verbe a un sujet et un complément.
Quant au verbe donner, il est trivalent. En effet, on donne quelque chose à quelqu'un : ce verbe est rattaché syntaxiquement à un sujet, un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect.
Quelques verbes sont quadrivalents en français :
le verbe traduire : . Le verbe est rattaché à un sujet, un COD et deux COI.
le verbe acheter :
Enfin sont les verbes sans actant, dont la valence est nulle (ou à valence zéro) comme les verbes impersonnels il pleut, il vente, etc. Ces verbes sont dits avalents. Cependant, dans certaines langues, les verbes impersonnels ne sont pas tous avalents, comme le latin : me pudet alicuius (littéralement « il y a de la honte en moi à propos de quelque chose », d'où « j'ai honte de quelque chose »), où le verbe pudet n'a pas de sujet mais a un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect.
Certains noms sont en réalité des nominalisations d'actions verbales. La notion de valence leur est donc applicable.
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En grammaire, un verbe impersonnel est un verbe qui n’a pas de sujet agent. D’une part, il y a des verbes impersonnels qui ne peuvent avoir aucune espèce de sujet (dans certaines langues) ou qui ne peuvent avoir qu’un sujet appelé « apparent » (dans d’autres langues), et d’autres verbes, qui peuvent avoir un sujet, mais qui n’est pas l’agent du procès. Ce sujet peut être un nom, un pronom, un verbe à un mode impersonnel ou une proposition subordonnée.
En grammaire, un actant (ou argument en grammaire générative) est un élément syntaxique nominal imposé par la valence de certaines classes lexicales : le verbe principalement, mais aussi le nom, l'adjectif, la préposition... Un actant se situe dans le schéma actanciel qui décrit l'organisation syntaxique nécessaire à certains mots dotés d'une valence afin qu'ils soient saturés. Ces termes doivent déterminer un procès, ou contenu sémantique du prédicat capable de transformer le thème, qu'il indique un processus (se reposer, travailler, tousser, etc.
En linguistique, le causatif est une diathèse qui permet d'exprimer un sujet qui est cause de l'action effectuée par un agent distinct et décrite par le verbe. Techniquement, on observe que la construction augmente d'un actant causateur la valence d'un verbe. En français, on emploie typiquement faire, par exemple : Je lui ai fait repeindre le mur. Je lui ai fait faire un tour. Cela donne aussi parfois faire faire.