En linguistique, le causatif est une diathèse qui permet d'exprimer un sujet qui est cause de l'action effectuée par un agent distinct et décrite par le verbe. Techniquement, on observe que la construction augmente d'un actant causateur la valence d'un verbe. En français, on emploie typiquement faire, par exemple : Je lui ai fait repeindre le mur. Je lui ai fait faire un tour. Cela donne aussi parfois faire faire.
Certains linguistes font une distinction entre factitif et causatif strict selon la transitivité du verbe affecté : le factitif s'applique alors à un verbe transitif et indique que le sujet fait effectuer une action par un autre agent que lui-même, tandis que le causatif s'applique à un verbe intransitif et indique que le sujet détermine une transformation affectant le second actant. D'autres traitent ces deux termes comme synonymes.
L'expression du causatif varie fortement selon la langue étudiée, et plusieurs méthodes peuvent coexister : elle peut se faire au niveau de la morphologie ou de la syntaxe. Toutes les langues possèdent par ailleurs des causatifs lexicalisés, où la distinction est directement encodée sous forme de lexèmes distincts, de façon figée et non productive (par exemple en français tuer est un causatif de mourir).
De très nombreuses langues possèdent des procédés réguliers de dérivation d'un causatif à partir d'un verbe. Ils peuvent être plus ou moins généraux ou productifs ; dans certains cas, le causatif a pu prendre des sens particuliers dans l'évolution de la langue et se détacher quelque peu du verbe sur la base duquel il fut formé (phénomène de lexicalisation).
En sanskrit, le causatif (n.ijanta) s'emploie quand le sujet d'une proposition (grammaire) oblige l'objet à effectuer une action : c'est un factitif au sens strict. Il se forme par alternance vocalique et ajout du suffixe -ay.
bhū « être, exister » → bhāv-ay ; ex. bhāvayati « il fait exister = il crée »
khad « manger » → khād-ay ; ex.
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En linguistique, l'applicatif est une voix grammaticale qui promeut un oblique au statut d’objet ou introduit un élément supplémentaire qui prend le statut d’objet. Il est généralement considéré comme augmentant la valence. L'applicatif se trouve souvent dans les langues agglutinantes, tel que les langues bantoues et les langues austronésiennes. Le nuxalk, l'oubvykh, et l'aïnou en sont d'autres exemples. Prototypiquement, les applications s’appliquent aux verbes intransitifs.
L'arabe dialectal (ٱلْعَرَبِيَّة ٱلدَّارِجَة, al-ʿarabiyyah ad-dārijah) est un terme qui recouvre les dialectes arabes, résultant d'une interférence linguistique entre la langue arabe et les langues locales ou voisines, à l'issue d'un processus d'arabisation ou d'une influence culturelle quelconque due principalement à la colonisation, aux mouvements migratoires, au commerce, et plus récemment aux médias. Ils sont en perpétuelle évolution, incluant constamment de nouveaux mots et tournures de phrases, tirés la plupart du temps de langues occidentales comme le français, l'espagnol ou l'anglais.
Dans les langues sémitiques, telles que l'arabe et l'hébreu, la racine est une unité abstraite minimale composée exclusivement de consonnes. On ne la rencontre jamais telle quelle, mais on peut déduire sa forme par « l'analyse morphologique de familles de mots apparentés ». On ne peut donc la prononcer si elle n'est pas coulée dans un modèle appelé « schème » (on parle parfois de « thème »), lequel ajoute une suite de consonnes et / ou de voyelles aux lettres de la racine.