La bataille de Legnica (ou bataille de Liegnitz ou bataille de Wahlstatt en allemand) s’est déroulée en 1241 à proximité de la ville de Legnica (en Basse-Silésie) et a opposé les envahisseurs Turco-Mongols (Tatars) aux Polonais commandés par , renforcés par de nombreux chevaliers européens (y compris les Teutoniques) accourus pour défendre l’Europe contre les infidèles, et par des paysans et des mineurs. Elle clôt la première vague d'invasion de la Pologne par les Mongols.
Traditionnellement, on considère que la bataille aurait eu lieu le , bien qu’aucune source historique ne confirme cette date. Comme pour beaucoup de grandes batailles médiévales, les détails exacts sur la composition des forces en présence, sur les tactiques utilisées ou sur le déroulement de la bataille ne sont pas connus et les informations qui nous sont parvenues sont parfois contradictoires.
L’issue finale de la bataille a parfois été interprétée de manière très différente. Ainsi, certains historiens parlent de la bataille de Legnica comme de la bataille qui a permis à d’arrêter l’invasion mongole. La plupart des historiens contemporains considèrent plutôt qu’Henri II a été surclassé par l’habileté de ses ennemis et qu’il a subi une cinglante défaite.
La force mongole, formée d’une division de l’armée de Batu, petit-fils de Gengis Khan, et de Subötaï son second, commandée par Orda, frère de Batu (selon Jean de Plan Carpin et Rashid al-Din), a gagné la bataille tactique, grâce à sa mobilité supérieure et à la rapidité des archers-cavaliers, sur une opposition très lourdement armée mais trop peu mobile. La principale force des armées occidentales (le choc frontal de la charge de cavalerie lourde) est mise en échec par des groupes de cavaliers mobiles armés d'arcs. La tactique des Mongols consistait à entreprendre de nombreuses petites attaques et à feindre de nombreux replis, attirant les forces ennemies dans des embuscades où des groupes plus importants les attaquaient sur les flancs.
Le nombre total de combattants est difficile à estimer.